Le parquet de Paris a requis mercredi 22 mai six mois de prison avec sursis contre un « gilet jaune » qui comparaissait pour « injures antisémites » proférées contre Alain Finkielkraut, en marge d’une manifestation en février.
Le philosophe a fait son apparition quelques minutes avant l’ouverture d’audience. S’il a refusé de se constituer partie civile, Alain Finkielkraut a néanmoins été invité à témoigner en tant que victime. Sous le crépitement des flashs, devant les caméras et micros des journalistes, il explique : « Ce n’est pas en tant qu’individu que j’ai été agressé et insulté, mais en tant que représentant parmi tant d’autres d’une “sale race” : en tant que juif. (…) À travers moi, les juifs, la France et la République ont été insultés. Il revenait donc au ministère public (…) de prendre en charge l’accusation. »
Injures « antisémites » contre Finkielkraut : l’antisionisme en question
Bénédicte Lutaud | Le Figaro.fr
Article mis en ligne le 23 mai 2019