“Le prix sera élevé” pour nos sociétés, assure Boris Cyrulnik. Notamment le fait de ne pas pouvoir organiser des obsèques “comme avant”. _”_ Depuis que les êtres humains sont sur Terre, ils font des sépultures, ils font des rituels du deuil. Toutes les cultures en ont, et là on sera obligés de ne plus en faire. Donc ça va provoquer des angoisses et de grands malaises parmi les survivants, pendant les mois et les années qui suivent. Il y aura des culpabilités, pas toujours conscientes, avec des comportements d’auto-punition : rater un examen, rater un rendez-vous important… On n’a pas le droit d’être heureux quand on a laissé nos parents mourir tout seuls, on s’abîme nous-mêmes, on se punit.”
Boris Cyrulnik :“Après chaque catastrophe, il y a un changement de culture”
par Léa Salamé | JForum
Article mis en ligne le 25 mars 2020