Soixante-quinze ans après la libération du camp d’Auschwitz, l’heure est au recueillement. Les rescapés sont de moins en moins nombreux à pouvoir raconter la tragédie de la Shoah. Bien sûr, il reste les discours officiels, comme ceux qui seront entendus ce jeudi. Ils tentent de dire l’indicible, d’entretenir la mémoire, de mettre en garde contre les hoquets de l’histoire. Les paroles sont toujours fortes. Mais, si elles sont à la hauteur de l’horreur du passé, sont-elles à la mesure de la réalité présente ?
« L’ombre noire de l’antisémitisme renaît », a lancé Emmanuel Macron depuis Jérusalem. Certes, cet antisémitisme-là n’a pas le visage d’avant-guerre, mais il n’a rien de nouveau en France.
« Au-delà des discours »
Par Yves Thréard | Le Figaro.fr
Article mis en ligne le 22 janvier 2020