Le commencement
Commencée le 29 septembre 2000, la deuxième intifada est connue pour avoir été déclenchée par la visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquées.
Quel qu’en ait été l’élément catalyseur, il faut garder en mémoire que l’intifada a été programmée et déclenchée simultanément dans plusieurs endroits des territoires palestiniens par le leasdership palestinien.
En mars 2001, Imad Falouji, Ministre palestinien de la communication, déclare :
« Ce serait une erreur de croire que la raison de l’irruption de l’intifada était la visite de Sharon sur l’Esplanade des Mosquées…cela a été planifié depuis le retour d’Arafat de Camp David [juillet 2000], où il a refusé les propositions de Clinton  ».
Déjà depuis le retrait en mai 2000 de l’armée israélienne du Sud-Liban, le monde arabe vit cela comme une véritable victoire du Hezbollah et un aveu de faiblesse d’Israë l.
« (…) Le peuple palestinien vivant dans les zones contrôlées par l’Autorité palestinienne est prêt pour la prochaine et fière bataille contre l’occupation israélienne…La prochaine Intifada sera plus violente que la première parce que le peuple palestinien possède maintenant des fusils qui lui permettent de se défendre dans une confrontation avec l’armée israélienne…L’expérience libanaise qui a consisté à jeter les occupants israéliens hors du Sud-Liban a donné au peuple palestinien la force morale nécessaire et ajouté à leur détermination à se lancer dans une lutte armée  »
déclare un haut responsable palestinien de la sécurité cité par le quotidien Kul al-Arab le 14 juillet 2000 (3 jours après le début du sommet de Camp David)
Durant l’été 2000, avant l’intifada,
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L’Autorité Palestinienne libère une cinquantaine de détenus islamistes
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De plus en plus d’armes entrent dans les territoires (par des tunnels creusés entre l’Egypte et la bande de Gaza et par voie maritime). Les stocks d’armes en aoà »t 2000 ont considérablement augmenté
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Des « camps d’été  » sont organisés pour les jeunes de 7 à 18 ans : 27.000 sont endoctrinés et formés à la manipulation des armes.
Les dirigeants palestiniens avaient des moyens pacifiques de combattre Israë l : le plan politique, où ils étaient largement soutenus par l’opinion publique internationale.
Leur choix a été celui de la violence.
Les enfants
Encadrés par des responsables du Fatah et du Tanzim, qui sont eux dotés d’armes à feu, les enfants sont envoyés en première ligne pour lancer des pierres, sous l’Å“il des caméras, afin de susciter l’indignation internationale.
Début décembre 2000, 7 semaines après le début de l’intifada, Abdelhamid Marwan, Vice-ministre du logement et membre du Conseil de l’OLP et du Fatah déclare :
« Au Conseil, nous avons pris la décision avant-hier d’arrêter d’envoyer nos enfants se faire massacrer. Ce n’est pas efficace de montrer des martyrs  ».
Mais au cours de ces 4 années, 292 enfants ont été impliqués dans le terrorisme.
Les jeunes Palestiniens expliquent l’amour de la shahada
(Télévision palestinienne, 9 juin 2002), voir la vidéo :
http://pmw.org.il/asx/PMW_Walla.asx
Extraits traduits :
- Qu’est-ce qui est mieux, la paix et nos droits complets, ou la shahada (le martyre) ?
1er enfant : - Shahada. J’atteindrai mes droits après être devenue une shahid.
2em enfant : - Nous ne voulons pas de ce monde, nous voulons la vie après la mort.(…) Tous les Palestiniens, contrairement aux autres enfants, choisissent la shahada, car ils sont Palestiniens.
- Aimez-vous la mort ?
2em enfant : - La mort, ce n’est pas la shahada
L’escalade terroriste
Le n° 2 et porte-parole du Hamas de l’époque, Ismail Abu-Shanab, déclare avoir des réunions régulières avec l’Autorité Palestinienne pour « échanger nos points de vue et nous mettre d’accord.  »
Les documents saisis dans le QG de Yasser Arafat à Ramallah font état du financement direct par l’Autorité Palestinienne de terroristes des Brigades des martyrs d’al-Aqsa.
« …L’indépendance sera réalisée uniquement au travers du sacrifice. Nous avons préparé des milliers, des dizaines de milliers de martyrs … Les Palestiniens se sont entraînés pour attaquer les tanks israéliens et se faire exploser, leur corps chargé d’une ceinture d’explosifs  »
déclare Muhammad Dhamrah, Commandant en chef de la Force 17 (garde d’Arafat), dans Al-Hayat (Londres, 17 aoà »t 2001).
Les appels à la haine des Juifs et au « martyre  » (attentats-suicides) sont quotidiens en territoire palestinien : clips et dessins animés pour enfants, prêches d’imams retransmis à la télévision, manuels scolaires, journaux, radios, appels de leaders politiques (Y. Arafat, M. Barghouti etc.).
Exemple d’un récent prêche retransmis à la télévision palestinienne le 10 septembre 2004 :
http://pmw.org.il/asx/PMW_Mudayris_...
Traduction du prêche du Cheikh Ibrahim Madiras :
« Le Prophète a dit : la Résurrection n’arrivera pas avant que les Musulmans ne combattent les Juifs et que les Musulmans les tuent. Les Musulmans tueront les Juifs, s’en réjouiront, se réjouiront de la victoire d’Allah. Les Musulmans tueront les Juifs et ceux-ci se cacheront.
Le Prophète a dit : les Juifs se cacheront derrière l’arbre et le rocher et l’arbre et le rocher diront : Ô serviteur d’Allah, Ô Musulman, il y a un Juif derrière moi, viens le tuer.
Pourquoi cette virulence ? Parce que personne n’aime les juifs sur la surface de la terre : ni l’homme, ni le rocher, ni l’arbre. Tous les haïssent. Ils détruisent les arbres, ils détruisent les maisons. Tous veulent se venger des Juifs, de ces porcs sur la surface de la terre et le jour de notre victoire viendra, si Allah le veut.  »
70 pour cent des victimes israéliennes sont des civils
Il y a plus de victimes du terrorisme en Israë l depuis Septembre 2000 à aujourd’hui que durant toute la période entre la déclaration de l’Etat d’Israë l (1948) et le début de l’intifada en Septembre 2000.
Selon les organisations humanitaires Amnesty International, Human Rights Watch
et Médecins du Monde,
les attentats-suicides sont des crimes contre l’humanité.
« Les homicides délibérés de civils israéliens perpétrés par des groupes armés et des individus palestiniens sont massifs et systématiques ; ils sont perpétrés dans le cadre d’une politique ayant pour objectif déclaré de s’en prendre aux civils. Ils répondent donc à la définition des crimes contre l’humanité figurant dans le Statut de Rome de la Cour Pénal Internationale, lequel est reconnu comme exprimant le droit international coutumier.  »
http://web.amnesty.org/library/Inde...
« La plus grande défaillance du Président Arafat et de l’Autorité Palestinienne - une défaillance pour laquelle ils doivent porter une lourde responsabilité - est leur volonté de ne pas mettre en Å“uvre de façon décisive le système judiciaire pour arrêter les bombes-suicidaires, particulièrement en 2001 quand l’Autorité palestinienne était grandement capable de le faire.  »
http://www.hrw.org/reports/2002/isrl-pa/
« La responsabilité de l’Autorité Palestinienne tien au fait qu’elle a laissé se développer un climat d’impunité pour ceux qui tuent les civils, en ne prenant pas de mesures efficaces pour s’opposer à ces attaques, en ne délégitimant pas les attentats et leurs auteurs, en entretenant une ambiguïté sur le soutien moral pour ceux qui organisent ou commettent ces crimes.  »
http://medecinsdumonde.org/2mission...
La responsabilité de l’Autorité Palestinienne est en effet accablante et multiple :
- Violation de tous les accords signés avec Israë l durant le processus d’Oslo. Les « années Oslo  », pendant lesquelles Israë l s’est progressivement retiré des zones qu’il occupait, ont été mises à profit par l’Autorité Palestinienne pour mettre sur pied des milices armées et constituer un énorme stock d’armes.
- Non application de la Feuille de Route, dernier plan international de règlement du conflit, qui demande à l’Autorité Palestinienne de mettre fin au terrorisme, à son incitation, à la violence, et de réformer ses institutions en ce sens.
- Encouragement et financement des activités terroristes et de l’importation d’armes lourdes et offensives (Cf. affaire du bateau Karine A notamment).
- Incitation constante à la violence, aux attentats-suicides, à la haine, et utilisation d’un double discours, l’un à usage de l’Occident, l’autre à destination de la population arabe.
Yasser Arafat aux enfants palestiniens : « Soyez un shahid »
(Télévision palestinienne, 15 janvier 2002), voir la vidéo :
http://pmw.org.il/asx/PMW_Arafat.asx
Les réponses israéliennes
Les attaques terroristes et le nombre de victimes commencent à décroître à partir d’avril 2002.
Période |
Attentats-suicides |
Tirs |
Morts israéliens |
29sept 2000 – 31 dec 2000 |
4 |
2230 |
47 |
2001 |
35 |
5274 |
207 |
2002 |
60 |
2917 |
452 |
2003 |
26 |
2111 |
214 |
1er jan 2004 – 26 sep 2004 |
13 |
1198 |
99 |
Il y a trois raisons principales à cela :
- L’opération « Rempart  » de l’armée israélienne en mars-avril 2002 qui affaiblit considérablement l’infrastructure terroriste, surtout en Judée-Samarie (Cisjordanie), suite à un mois de mars 2002 particulièrement meutrier : 46 attaques terroristes en 1 mois, 105 morts israéliens, dont 77 sont des civils.
Cette opération débute deux jours après l’attentat-suicide de l’hôtel à Netanya un soir de Pâque juive qui fit 28 victimes et 65 blessés.
- La Barrière de sécurité dont la construction a débuté en 2003 et qui a permis de réduire de 84 pour cent le nombre de personnes tuées dans les zones où elle existe.
- Les efforts sur le terrain des services israéliens de renseignement et des forces de sécurité qui permettent d’empêcher 95 pour cent des attaques terroristes.
En 4 ans, plus de 20.000 attaques ont été déjouées, et 6964 terroristes empêchés d’agir (6005 ont été arrêtés et 959 tués).
Les problèmes actuels
Tirs de roquettes Qassam
Israë l n’a pas encore réussi à endiguer les tirs de roquettes Qassam tirées essentiellement depuis la bande de Gaza.
En 4 ans, 460 tirs de roquettes ont eu lieu et 313 sont tombées sur le territoire d’Israë l.
Opération « Jours de repentance  » dans la bande de Gaza
Cet été a vu une recrudescence de tir de roquettes Qassam sur Israë l, particulièrement sur la ville de Sdérot. Fin juin, deux personnes de la ville de Sdérot, dans le Néguev, ont été tuées par des roquettes Qassam, dont un enfant de 4 ans. Le 29 septembre dernier, deux enfants israéliens âgés de 2 et 4 ans ont été tués par ces roquettes, ce qui a motivé l’opération « jours de repentance  » qui a cours actuellement dans le Nord de la bande de Gaza.
Les roquettes Qassam sont relativement imprécises, mais facilement fabriquées et lancées de n’importe où. Elles ont une portée telle qu’elles peuvent atteindre les villes israéliennes dans les 10 à 15 km autour de la zone de lancement.
Sdérot est à 8 km du Nord de la bande de Gaza, et Ashqelon à 13 km.
Cette opération vise à juguler les tirs de roquettes, et au minimum à faire reculer les tireurs pour les mettre les villes israéliennes hors de portée.
Il est important de rappeler qu’Israë l déplore les victimes civiles palestiniennes que cette opération entraîne, et fait tout ce qui est possible pour les éviter.
Il est nécessaire de rappeler également qu’on ne peut faire de comparaison entre des terroristes qui cherchent à tuer et blesser le plus grand nombre de civils israéliens d’une part, et les forces israéliennes qui font tout ce qui est possible pour éviter de toucher des innocents d’autre part.
Les opérations israéliennes ne visent jamais à nuire à des innocents. Les opérations ciblées ont justement pour intention de ne viser que les hommes armés.
Les groupes armés palestiniens, surtout le Hamas dans ce cas, qui agissent en toute impunité, n’ont aucun scrupule à tirer des roquettes depuis des lieux densément peuplé, sans aucun égard pour la population palestinienne.
Or en s’abritant derrière la population civile palestinienne, les terroristes entendent soit empêcher une intervention israélienne, soit provoquer une indignation en criant au meurtre de ses civils.
On ne peut raisonnablement envisager qu’Israë l se laisse prendre à ce piège et reste les bras croisés à attendre le bon vouloir des organisations terroristes en priant que la pluie de roquettes ne tue et blesse le moins possible.
Au regard du Droit International, ces tirs de roquettes représentent des
crimes de guerre :
1) A l’égard de la population israélienne
Les attaques palestiniennes sont dites « attaques sans discrimination  » et visent délibéremment et indisctinctement la population civile israélienne, en violation du principe dit de distinction.
« Ni la population civile en tant que telle ni les personnes civiles ne doivent être l’objet d’attaques. Sont interdits les actes ou menaces de violence dont le but principal est de répandre la terreur parmi la population civile  ».
2) A l’égard de la population palestinienne
Les organisations armées palestiniennes se servent des zones et des personnes civiles pour tenter de mettre leurs objectifs militaires à l’abri des attaques israéliennes ou pour couvrir leurs propres opérations militaires.
« Est tout particulièrement considéré comme une traîtrise le fait de protéger des objectifs militaires contre des attaques en les installant ou en les déplaçant dans des secteurs massivement peuplés ou de placer volontairement des civils à proximité d’objectifs militaires  ».
Les films pris par un drone israélien montrent que les roquettes sont lancées depuis des zones d’habitation densément peuplée :
http://switch3.castup.net/cunet/gm....
Les premières victimes de cette impéritie sont les Palestiniens eux-mêmes, qui sont parfois les victimes involontaires des tirs de roquettes - tirs imprécis qui peuvent atterrir sur des maisons palestiniennes - ou victimes volontaires : fin juillet par exemple, un adolescent palestinien de 16 ans, Hassan Zaanun, a été tué par les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa à Beit Hanoun alors que sa famille essayait d’empêcher les terroristes de lancer des roquettes Qassam depuis leur jardin.
Le règne de la terreur qui prévaut dans les territoires palestiniens est aussi dirigé contre les Palestiniens modérés.
Tunnels de contrebande d’armes
Depuis 2000, 98 tunnels utilisés pour la contrebande d’armes entre l’Egypte et la bande de Gaza, au niveau de la ville de Rafah, ont été découverts par Tsahal. Ils ont notamment permis l’acheminement de 580.000 balles et 750 roquettes anti-char.
Il est à noter que les laboratoires de afbrication de bombes et d’explosifs sont également situés au cÅ“ur des zones urbaines.
Conclusion
L’implication de l’appareil palestinien dans le terrorisme et les actes de violence a été mis en évidence à tous les niveaux : leadership palestinien, forces de sécurité et de police palestiniens, groupes armés. Les forces modérées qui existent parmi les Palestiniens sont entravées par l’infrastructure mise en place par l’Autorité Palestinienne, et malgré la pression internationale, rien ne change.
Face au déchaînement de la violence, Israë l n’a pas seulement le droit, il a le devoir de protéger sa population visée intentionnellement.
La guerre qui lui est faite est d’autant plus perfide que les groupes armés palestiniens, pleinement couverts par l’Autorité Palestinienne, n’ont aucun scrupule à sacrifier leur propre population et que les leaders palestiniens mènent de leur côté une campagne de dénigrement à l’encontre d’Israë l au niveau international tout en incitant à la haine et au meurtre leur population.
Malgré tout, Israë l est plus que jamais déterminé à dégager toutes les voies possibles pour mener à la paix entre les Israéliens et ses voisins.
La paix ne se fera pas contre Israë l, ou sans lui, mais en renouant les négociations avec ceux des Palestiniens qui sont prêt pour la coexistence.