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Mythes du Moyen-Orient
Joseph Farah - journaliste Arabe Américain
Article mis en ligne le 24 octobre 2000
dernière modification le 27 juillet 2003

La situation au Proche-Orient paraît simple pour tout le monde : les Palestiniens veulent une patrie et les Musulmans veulent le contrôle de sites qu’ils considèrent comme étant sacrés. Simple, non ?

Et bien, en tant que journaliste Arabe Américain qui s’est forgé une connaissance approfondie de la situation au Moyen-Orient, àforce de commenter jets de pierres et tirs de mortiers, je peux aujourd’hui vous assurer que la justification de la violence et des émeutes ne trouve pas son origine dans la simple revendication palestinienne àune patrie, ni dans la volonté des Musulmans de contrôler des sites qu’ils considèrent sacrés.

Surpris ?
_ Alors comment expliquer qu’avant la guerre des Six-Jours en 1967, il n’y eu aucun mouvement sérieux de revendication d’indépendance palestinienne ?

« Avant 1967 ? » me direz-vous, « les Israéliens n’occupaient pas la Cisjordanie et la vieille ville de Jérusalem »

C’est vrai. Mais durant la guerre des Six-Jours, ce n’est pas des mains des Palestiniens, ni de Yasser Arafat qu’Israë l conquît la Judée, la Samarie et Jérusalem Est. Ces territoires étaient de fait occupés par le Roi Hussein de Jordanie depuis 1948. A-t-on une seule fois demandé au souverain Hachémite de restituer ces territoires aux Palestiniens ? Est-ce qu’une seule résolution de l’ONU àvue le jour àce sujet ? Non et non. Ne vous demandez-vous pas alors pourquoi tous ces Palestiniens ont soudainement découvert leur identité nationale après qu’Israë l ait gagné cette guerre ?

La vérité est que la Palestine est un Mythe !

Le nom Palestine est utilisé pour la première fois en l’an 135 de l’ère actuelle par l’empereur Romain Hadrien, qui, non content d’avoir éradiqué la présence juive en Judée (une présence qui durait depuis plus de 1000 ans !), non content d’avoir détruit leur Temple àJérusalem, non content d’avoir interdit l’accès du pays aux derniers Juifs, se persuada qu’il fallait annihiler toute trace de civilisation juive dans le pays en le débaptisant au profit d’un nom dérivé des Philistins. Les Philistins étant ce peuple auquel appartenait Goliath et que les Hébreux parvinrent àvaincre des siècles plus tôt. Ce baptême était pour les Romains une façon d’ajouter l’insulte àla blessure. Ils essayèrent également de changer le nom de Jérusalem en « Alea Capitolina », mais cela ne rencontra pas le même succès.

La Palestine en tant qu’entité autonome n’a jamais existé au cours de l’Histoire. Jamais ! Le pays fut dominé successivement par les Romains, par les croisés Chrétiens, par les Musulmans (qui n’ont d’ailleurs jamais fait de Jérusalem une capitale pendant qu’ils occupaient le pays), par les Ottomans et, brièvement, par les Britanniques au lendemain de la première Guerre Mondiale. Dès 1917, avec la déclaration Balfour, les Britanniques s’étaient montrés favorables àcéder au moins une partie du territoire au peuple Juif afin qu’ils y établissent un Etat souverain.

Il n’existe pas de langue proprement Palestinienne. Ni même de culture spécifiquement Palestinienne. Il n’y a jamais eu de Palestine dirigée par des Palestiniens. Ces derniers sont des Arabes, et sont indissociables des Jordaniens (la Jordanie étant elle aussi une invention récente, créée de toutes pièces en 1922 par les Britanniques). Mettez-vous bien en tête que le monde Arabe contrôle 99.9% des terres du Moyen-Orient. Israë l ne représente que O,1% de la superficie régionale !

Mais cela est déjàtrop pour les Arabes. Ils veulent tout. Et c’est précisément làque se situe le nÅ“ud du conflit qui les oppose àIsraë l. Avidité. Fierté. Jalousie. Convoitise. Toutes les concessions que pourrait faire Israë l n’y suffiront pas.

Qu’en est-il des lieux saints de l’Islam ?

Il n’y en a tout simplement aucun àJérusalem.
_ Cela vous choque ? Vous pouvez l’être. Je suis persuadé que vous n’entendrez jamais cette vérité brutale de la part d’aucun média international. C’est politiquement incorrect.

Je sais que vous me direz : « la Mosquée Al Aa et le Dôme du Rock àJérusalem représentent le troisième lieu saint de l’Islam. »

Et bien, sachez que c’est faux ! En réalité, le Coran ne fait aucune mention de Jérusalem. La Mecque est citée des centaines de fois. Médine est mentionnée un nombre incalculable de fois. Mais Jérusalem, jamais (inversement, Jérusalem est citée 669 fois dans la Torah !). Il n’existe aucune preuve historique que le prophète Mohammed se soit rendu àJérusalem.

Alors comment Jérusalem est-il devenu le troisième lieu saint de l’Islam ? Les Musulmans, aujourd’hui, se réfèrent àun vague passage du Coran, la 17ème Sourate, intitulée « le Voyage Nocturne ». Il y ait fait état d’un rêve de Mohammed qui fà»t transporté de nuit « du temple sacré au temple le plus éloigné dont nous avons béni l’enceinte` ». Au septième siècle, des Musulmans ont identifié les deux temples mentionnés dans ce verset comme étant la Mecque et Jérusalem. Voilààquoi tient la connexion si étroite entre l’Islam et Jérusalem - connexion faite de rêve, d’imagination, d’interprétations et de mythe. Parallèlement, le peuple Juif voit son enracinement àJérusalem remonter jusqu’àl’époque du patriarche Abraham.

La dernière vague de violence qui sévit en Israë l a eu comme origine, dit-on, la visite du chef du Parti Likoud Ariel Sharon sur le Mont du Temple, làoù se trouvent les fondations du Temple construit par Salomon. C’est le site le plus saint du judaïsme. Sharon et son entourage y furent accueillis àcoups de jets de pierres et d’insultes. Je sais àquoi cela ressemble. J’y étais. Pouvez-vous imaginer ce que ressentent les Juifs lorsqu’ils sont menacés, lapidés et tenus éloignés du lieu le plus saint du judaïsme ?

Alors, me direz-vous, quelle est la solution pour apporter la paix dans ce Moyen-Orient ? Franchement, je ne pense pas qu’un homme aujourd’hui puisse se prévaloir de détenir une solution durable. Mais s’il y en a une, elle se doit de commencer par rétablir la Vérité. La poursuite des mensonges n’apportera que plus de chaos. Continuer àmépriser un droit légitime vieux de 5,000 ans pour les Juifs, de surcroît renforcé par des preuves historiques et archéologiques éclatantes, en les opposant àde fausses revendications, ne pourra que donner une mauvaise réputation àcette diplomatie de menteurs.

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