C’est aux cris de « l’Iran va s’occuper de tout ça  » et « de la rivière à la mer  » - annihilation d’Israë l remplacé par « la Palestine  » - que Steven Bourdais, antisémite néo-nazi déclaré, condamné de droit commun, converti à l’islam, selon ses dires et qui a le mérite de la franchise, s’est joint pour la première fois le 13 octobre aux manifestants du PAJU, organisation qui promeut le boycott anti-israélien. Ce qui n’est pas hors la loi ici. PAJU qui empoisonne la vie de commerçants de la rue St Denis à Montréal, l’a accueilli montrant ainsi ses vraies couleurs...
Le personnage n’est pas banal. Condamné à 18 mois de prison en octobre 2000 pour avoir « pénétré par effraction dans le système téléphonique du SPCUM [ Service de Police de la Ville de Montréal ]en novembre 1999, pour écouter les messages laissés sur les répondeurs de 27 sergents-détectives. Boudrias avait enregistré les conversations et en avait effacé certaines sur les appareils des policiers  », selon le quotidien La Presse, , et cela n’était pas un premier délit, il se serait également fait remarquer pour ses déclarations antisémites. Ce qu’affirme la notice accompagnant une vidéo tournée et mise en ligne le 13 octobre 2012. On l’y voit éructer contre Israë l alors qu’il s’est joint pour la première fois, dit-il, à une manifestation anti-israélienne organisée tous les samedis devant un magasin de la rue St Denis à Montréal.
Motif invoqué par les manifestants brandissant une banderole qui fustige un « apartheid  » supposé : des chaussures israéliennes de la marque NAOT y sont vendues. Cette manifestation est organisée par un groupe, le PAJU , qui promeut le boycott des produits qui seraient fabriqués dans « les territoires occupés  », selon eux. Ce groupe entend créer sur cette portion de trottoir « une zone libre de l’apartheid israélien  », entravant de fait la liberté de commerce de plusieurs commerçants. La campagne BDS, illégale en France, est légale de ce côté de l’Atlantique, en effet .
« L’Iran va s’occuper de tout ça  » et libérer le territoire allant « de la rivière à la mer  »
Steven Boudrias, lui, ne s’embarrasse pas de précautions oratoires ou de faux semblants. Il clame en effet que « l’Iran va s’occuper de tout ça  », précisant en français et en anglais « de la rivière à la mer  » - from the river to the sea, c’est-à -dire du Jourdain à la Méditerranée, slogan qui signifie la disparition de l’État hébreu et son remplacement par « la Palestine  » -. Ce personnage se présente comme néo-nazi converti à l’islam, annonçant qu’il reviendra la semaine suivante avec « du monde  » qu’il recrutera dans « les mosquées de Montréal  ». Il s’y engage en « le jurant devant Dieu  », ponctuant son discours d’Inch Allah, et autres maniérismes censés être musulmans. Il s’en ira lorsque les fonctionnaires de la campagne BDS libéreront cette portion de trottoir à 15 h, brandissant un grand drapeau palestinien agrémenté d’un rappel de keffieh.
Le PAJU, promoteur de la campagne BDS, acquiesce
Aucun des membres du PAJU présents, dont un avocat, William Sloan, ne se sont opposés à la présence de Steve Bourdais ni n’ont contesté ses déclarations très audibles. Certains ont même échangé quelques mots avec lui, comme on le voit dans la vidéo tournée et mise en ligne le 13 octobre. De ce fait, ils se sont associés à ses déclarations. Ce qui, finalement, n’a rien d’étonnant. Car, comme le dira l’un des contre-manifestants - un non-juif venant d’un pays arabe - qui défendent fidèlement chaque semaine la liberté de commerce et dénoncent la gêne occasionnée aux commerçants de cette portion de trottoir montréalais, « pendant ce temps on tue une centaine de personnes en Syrie, et que faîtes-vous ?  »