Des dizaines de terroristes islamiques sont entrés dans la Bande de Gaza au cours de la dernière année et y opèrent dans le cadre d’organisations s’identifiant avec le « Jihad Global  ». Ces terroristes sont des Musulmans sunnites, dont la plupart ont pris part aux combats contre les forces américaines en Irak. Pour autant qu’il est possible de le savoir, ces terroristes ont été impliqués dans un petit nombre relatif d’attaques.
Divers groupes inspirés par Al Qaeda et d’autres organisations similaires sont responsables des différentes tentatives de lancement d’attaques terroristes depuis Gaza. Il y a deux mois, les Forces de défense israéliennes et le service de sécurité du Shin Beth ont déjoué, au point de passage d’Erez, une tentative d’attentat qui se servait de chevaux chargés d’explosifs. Un groupuscule extrémiste se trouvait derrière l’attaque terroriste ainsi mise en échec, mais contrairement aux allégations des reportages de la presse palestinienne, Israë l n’a pu identifier l’implication d’aucun terroriste étranger dans cette attaque.
Selon les prévisions des responsables de la défense, l’afflux de terroristes étrangers vers Gaza augmentera sensiblement, à mesure que les frictions entre les groupes extrémistes sunnites et les forces américaines en Irak diminueront d’intensité, du fait du plan de retrait américain. Les responsables israéliens sont d’avis que le Hamas n’est pas particulièrement enthousiasmé à l’idée de recueillir ces étrangers entrant à Gaza, puisqu’ils n’agissent pas selon les instructions du Hamas et qu’ils s’identifient avec des idéologies encore plus extrémistes et impitoyables que le Hamas lui-même.
Le Hamas dispose d’un relativement haut degré de contrôle des actions des groupes établis comme le Jihad islamique et le Front Populaire de Libération de la Palestine. Mais le Hamas éprouve des difficultés à tenir la bride au cou des groupes plus petits et plus récents, qui s’identifient aux objectifs de la mouvance Al Qaeda et du Jihad global, et sont, au départ, formés par d’anciens activistes issus du Hamas.
Les mois d’accalmie, depuis l’opération “Plomb Durci†des forces de défense d’Israë l, l’hiver passé, ont conduit à une augmentation du nombre de ceux qui ont déserté le Hamas en faveur du Jihad global, tout autant que les membres des groupes de choc de la branche militaire du Hamas ont accentué leurs critiques acerbes à l’encontre de ce qu’ils perçoivent comme l’impuissance des cercles dirigeants de l’organisation face à Israë l.
Des responsables de haut-rang de la Défense israélienne ont confirmé que le Hamas à Gaza n’était, actuellement, pas impliqué dans des attaques contre Israë l. L’organisation n’est pas à l’initiative de ces attaques terroristes et, dans plusieurs situations, tente même d’empêcher de telles tentatives par les organisations de moindre importance. Un officier supérieur de Tsahal a affirmé que le Hamas a évolué d’une position où elle ne fait que retenir les groupes à celle consistant à s’opposer à ces attaques. Il a expliqué que cela était dà » « à un intérêt temporaire pour l’accalmie et, en aucun cas, en un amour soudain pour Israë l, mais c’est ainsi si l’on s’en tient uniquement aux faits, jusqu’à présent  ».
Les responsables de la défense insistent sur le fait que le Hamas a tout intérêt à faire durer la trêve, de façon à reconstituer ses capacités militaires et à renforcer son contrôle sur Gaza. Même lorsque Tsahal envoie des petites unités à l’intérieur du territoire – généralement pour désactiver des bombes ou sonder des zones suspectées d’être piégées – le Hamas préfère faire preuve de retenue, même lorsqu’il se sentirait en position légitime pour lancer une réplique militaire contre Israë l.
En même temps, le Hamas poursuit sans relâche ses efforts intensifs pour importer clandestinement des armes à Gaza. Le Jihad islamique a, parallèlement, organisé son propre réseau de trafic d’armements, mais sur une bien plus petite échelle. Depuis janvier, le trafic d’armes a rencontré de plus en plus d’obstacles. Israë l attribue ce phénomène à la motivation égyptienne qui va en augmentant, mais également aux mesures préventives prises par d’autres pays. Les principaux efforts du Hamas sont concentrés sur la fourniture de munitions qui lui donneront un avantage concret lors d’un conflit avec Israë l : des roquettes de moyenne portée, des missiles anti-aériens et des missiles anti-tanks sophistiqués.
Les renseignements israéliens disent ne pas disposer d’informations exactes sur le type de missiles qui sont déjà passés clandestinement à Gaza, mais ils présument que le Hamas n’est parvenu à recevoir que très peu de missiles sophistiqués. Du fait des difficultés à en importer, l’industrie locale d’armement à Gaza fournit de gros efforts pour améliorer ses capacités, et, en particulier, pour étendre le rayon d’action de ses roquettes faites-maison. Le Hamas semble avoir réussi à stocker un nombre équivalent de roquettes, comparativement à ce dont il disposait avant l’opération « Plomb Durci  ».
Le Hamas continue d’envoyer des dizaines de ses membres pour un entraînement militaire dans les pays étrangers, plus spécifiquement en Iran et au Liban. Ils s’exfiltrent par Rafah et l’Egypte.