Les grandes manifestations anti-israéliennes dites de Durban I et II et III, à venir en septembre, sont connues de tous. Mais l’action anti-israélienne déterminée des Nations unies ne s’arrête pas là , même si elle prétend parfois hypocritement être en faveur de la paix....En voici quelques exemples avec des nouvelles de divers séminaires onusiens.
Un séminaire onusien à Bruxelles |
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Cela commence avec cette annonce : Abdou Salam Diallo, Président du Comité sur l’exercice du droit inaliénable du peuple palestinien, Maxwell Gaylard, Coordinateur spécial adjoint des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, seront en visite officielle à Bruxelles les 28 et 29 juin prochains. Tiens donc, un « Comité sur l’exercice du droit inaliénable du peuple palestinien  » et un « Coordinateur spécial adjoint des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient  ». Mais qui sont-ils et que peuvent-ils bien faire ? Pour la paix, puisque c’est de cela qu’il s’agirait....
Son Excellence Abdou Salam Diallo – il y en un autre, un musicien –, représentant permanent du Sénégal aux Nations unies, est bien Président d’un tel Comité particulièrement actif Serait-il également « Représentant de la Palestine  » comme le laisse supposer le programme officiel d’une rencontre à Bruxelles fin juin ? Celle-ci est intitulée « Rencontre pour soutenir le processus de paix israélo-palestinien  » - il faut toujours dire les choses avec prudence....et faire semblant de vouloir parler de paix - mais son sous-titre est édifiant : « Rôle de l’Europe pour promouvoir l’État palestinien et parvenir à la paix entre Israéliens et Palestiniens.  »
Un séminaire onusien à Helsinki en avril sous l’égide du même Comité |
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Ce qui prime donc est la création d’un État palestinien, comme on le voit dans d’autres textes ou rencontres onusiennes, comme ce fut le cas à Helsinki fin avril de cette année. La rencontre, intitulée : « Mobiliser les efforts internationaux pour soutenir le programme de construction de son État par le gouvernement palestinien,  » présidée par ce même Abdou Salam Diallo, était à la gloire de Salam Fayyad et de son action Un Salam Fayyad dont ne veut pas entendre parler le Hamas, pourtant réconcilié officiellement avec le Fatah...A la gloire aussi d’une autre Excellence, Ali Jarbawi, ministre du Plan palestinien et ancien assistant du Premier ministre A qui, pour mémoire, le consul de France à Jérusalem versait 4 millions d’Euros, venant d’ajouter à bien d’autres millions en octobre 2010
Abdou Salam Diallo espérait un État « unifié,  » où prévaudraient « le droit et la justice sociale  » avec « des institutions transparentes et devant répondre de leurs actes...où tous ses citoyens, y compris des groupes vulnérables tels que les jeunes et les femmes, sont libres de développer tout leur potentiel et peuvent compter sur des opportunités dans le domaine de l’économie et la protection de leurs droits.  » Ce qui équivalait à dénoncer avec doigté tout ce qui ne va pas sous administration palestinienne...
Mais bien entendu, Son Excellence Abdou Salam Diallo estimait que tout cela était la faute « à  » « l’occupation israélienne  » et « le blocus de Gaza.  » Lyrique, il estimait que « pour aider le soleil de l’occupation se couche pour de bon, le Quartet devrait mettre au point les derniers détails du statut permanent sans tarder pour que les négociations de paix puissent avancer.  » Ce qui revient, de fait, à court-circuiter toute négociation...
Occupation, seul obstacle donc à une Palestine idyllique et prospère, ayant « une place légitime à l’Assemblée générale des Nations unies  »...
Et puis, les donateurs étrangers, se devront de continuer à payer. Plus et mieux, selon lui. En mettant en premier « les besoins des Palestiniens...  » Alors, comme ça, tous nos millions n’auraient pas vraiment tenu compte des ces besoins ? Pourtant, toutes ces sommes énormes ont été remises soit à l’Autorité palestinienne, soit à ceux qu’elle a désignés...
Et à Helsinki, son Excellence précisait : « les pays qui n’ont pas reconnu jusqu’ici l’État de Palestine devraient le faire, anticipant ainsi son admission aux Nations unies en septembre.  » Voilà qui, selon lui, est chose acquise...Il ajoutait : « Les membres de la communauté internationale devraient soutenir activement l’unité palestinienne ou, au moins, ne pas la gêner.  » Et, s’il parle de « la Palestine  » comme existant d’ores et déjà , il dit aussi que « la naissance d’un État indépendant de Palestine est à portée de main.  »
On revient à Bruxelles et une docte rencontre onusienne réunissant la fine fleur des anti-israéliens pour soi-disant parler de paix.... |
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Ces thèmes on les retrouve sans surprise dans le programme de la rencontre de fin juin à Bruxelles : là encore l’ONU se propose d’examiner « les autres solutions, à part le processus de négociations : parvenir à une solution avec deux États grâce à des mécanismes multilatéraux, Nations unies y compris.  » Ce qui revient à dire : oubliez les principes de négociations bilatérales pourtant au cÅ“ur de la Feuille de Route et autres accords internationaux...
Quant aux participants de cette rencontre censée faire progresser la paix, après avoir assuré l’établissement d’un État palestinien, leur pédigrée et états de service sont également édifiants. Ils seraient drôles si ce n’était tragique...
Sahar Qawasmi, membre du Conseil Législatif palestinien pour Hébron, déclarait en décembre 2006 lors d’une autre rencontre onusienne intitulée « Pourquoi les Palestiniens vivent-ils dans une ségrégation ethnique  », en Asie cette fois, « qu’Israë l tente de faire mourir de faim les Palestiniens et ont confisqué des parties d’importance majeure à Jérusalem.  »
« Son Excellence Leila Shahid,  » qui n’a jamais risqué de mourir de faim et dont l’action anti-israélienne à la bulldozer est bien connue des Français et sur laquelle point n’est besoin de revenir. Elle sévit aujourd’hui à Bruxelles.
« Son Excellence Nawaf Salam,  » représentant permanent du Liban aux Nations unies, diplômé de Sciences Po Paris, mais disciple de Goebbels, l’un n’empêchant pas l’autre, n’en rate pas une pour vilipender Israë l, le plus souvent au mépris de la vérité.... mais qu’importe...Que ce soit pour accuser l’État hébreu d’avoir tué des innocents sur le Maavi Marmara – de fait des aspirants au martyre islamistes, pauvres hères littéralement et figurativement menés en bateau par des terroristes turcs-, ou d’avoir tué des manifestants pacifiques à l’occasion de la commémoration de la Nakba sur la frontière entre le Liban et Israë l – ils ont été tués en réalité par des soldats libanais -. Etc.
Alors que des « officiels  » palestiniens sont invités, vous chercherez en vain le moindre représentant officiel israélien : il n’y en a pas. Ce que dénonce le B’nai B’rith, entre autres... En revanche, parmi les « experts  » invités par les Nations unies, on trouve des Israéliens. Oui mais, lesquels ? Avraham Burg qui fut Président de la Knesset mais défraie depuis longtemps la chronique en critiquant la Loi du Retour israélienne, estimant que les implantations sont « immorales  » ou qu’il ne peut être question d’un État juif...entre autres positions qui doivent ravir d’aise les anti-israéliens de tout poil.
A ses côtés il y aura un autre ex-parlementaire le Belge Pierre Galand, épinglé à plus d’une occasion par NGO Monitor qui dénonçait son utilisation d’ONG pour militer contre Israë l
Autre Israélien présent : le Professeur Neve Gordon de l’Université Ben Gourion. A qui l’on doit, entre autres, un livre féroce, estimé incontournable, sur « L’Occupation par Israë l.  » Livre dense, certes, mais de mauvaise foi ; où les Territoires palestiniens, en partie sous gestion palestinienne et qui ont fait ou sont censées faire l’objet de négociations, interrompues par les Palestiniens, sont décrits systématiquement comme « les Territoires occupés.  » Une idéologie significative qui prévaut dans tout l’ouvrage. Le reste étant à l’avenant.
Il serait fastidieux et nauséeux de poursuivre : la quasi-totalité, voire la totalité des participants invités par les Nations unies pour parler de paix, soi-disant, n’ont qu’une idée en tête : en finir avec l’État juif...Et une chose est certaine:aucune de ces palabres ne fera avancer la paix d’un iota.
Question subsidiaire : qui finance toutes ces coà »teuses mascarades ? Les États membres et donc, in fine, vous et moi...