A Washington Nicolas Sarkozy se dit « engagé pour la sécurité d’Israë l,  » mais rejoint Barak Obama pour affirmer que « l’absence de paix au Moyen-Orient entretient le terrorisme partout dans le monde...,  » et condamner « le processus de colonisation.  » Belle unité de vue entre les Présidents américain et français exprimée lors de la conférence de presse conjointe à Washington.
Faisant écho aux propos de Barak Obama, Nicolas Sarkozy évoquait l’Afghanistan et le nécessaire soutien européen à la politique menée par les États-Unis, pour les Afghans mais aussi parce qu’il y va de « la sécurité du monde.  » Al Quaida, en effet, n’est pas connu pour être un facteur de paix.
Même accord quant à l’Iran « qui ne peut pas continuer sa course folle...  » et de réclamer « des décisions nécessaires...les sanctions les plus fortes au Conseil de sécurité.  » On sait, en effet que le Président iranien, veut effacer Israë l de la carte du monde, mais aussi combattre le monde occidental, « l’Entité Sioniste  » n’étant pour lui qu’une « tête de pont,  » de ce monde honni.
Et si le Président français rappelle, dit-il, que « tout le monde sait à quel point je suis attaché à la sécurité d’Israë l,  » ce qui lui est d’ailleurs reproché par les anti-israéliens de tout poil, il ajoute « mais l’absence de paix au Moyen-Orient, c’est un problème pour nous tous parce que ça entretient le terrorisme partout dans le monde,  » précisant qu’il est solidaire avec Barak Obama, « dans la condamnation du processus de colonisation.  »
Il ne mentionne les Palestiniens que, après s’être félicité de voir que les « États-Unis s’engagent à ce point  » sur la question du Moyen-Orient, il ajoute : « bien sà »r que la paix c’est la question des Israéliens et les Palestiniens.  »
Il parlera ensuite de régulation financière.
Moyen-Orient et terrorisme dans le monde
Récemment le général américain Petraeus aurait déclaré que le soutien apporté par les Etats-Unis à Israë l mettait la vie des soldats américains en danger, ce dont se réjouirent aussitôt tous les anti-israéliens
Pourtant le commandant le chef des forces armées américaines au Moyen-Orient et en Asie démentit catégoriquement avoir jamais tenu ces propos.
Mais voilà donc que le Président de la République reprend ce thème d’un danger terroriste entretenu, selon lui, non pas par les terroristes, dont il ne dit mot, mais par Israë l, pays décrit comme « colonisateur.  » On ne comprend d’ailleurs pas en quoi ce conflit israélo-palestinien provoquerait des actions terroristes dans le monde. Il ne l’explique guère. Cette opinion non fondée n’est pas une nouveauté, même si elle est reprise aujourd’hui au plus haut niveau de l’État français et si elle est attribuée ici au Président américain. En effet, en réponse à cette question posée lors d’une interview publiée par Actualité Juive :
A. J. : Et puis il y a ces amalgames véhiculés par les médias : guerre US en Irak et guerre des Juifs, terrorisme et conflit israélo-palestinien ?  »
Bernard-Henry Lévy, spécialiste, entre autres, de l’Afghanistan et du Pakistan, répondait clairement :
« B-H. L. : Ne dîtes pas « les  » médias en général. Ce n’est pas juste. Il y a des médias qui refusent, justement, ce type de dérapage. Cela étant dit, le thème me rappelle évidemment quelque chose. C’est le cliché antisémite le plus pur. C’est le Céline de 1938. C’est le bon vieux thème des « Juifs fauteurs de guerre  ». Quant à la deuxième expression, elle est idiote. Car les deux phénomènes, hélas, sont parfaitement déconnectés. Le terrorisme perdurerait même si la paix se faisait au Proche-Orient. Il a, du reste, son épicentre dans des régions - l’Asie du Sud - où il n’y a pas de connaissance de la question palestinienne, ni de proximité avec les acteurs du conflit. L’arrière-pensée, on la voit bien : les Juifs responsables, non seulement de la guerre, mais aussi du terrorisme.  » Nous étions en 2003 et ce qui était alors dans l’air du temps revient en force on le voit, mais à l’Elysée cette fois ainsi qu’à la Maison Blanche.
Hubert Védrine, partisan du dialogue avec le Hamas avait été pressenti comme ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, on s’en souviendra
Dans un long entretien de juin 2009 il ne cite le mot « terrorise  » qu’une fois dans cette phrase : « J’ai trouvé tragique que la droite israélienne – et au-delà - réussisse à terroriser si longtemps les Européens qui du coup ont renoncé à toute pression utile et toute initiative.  » Et, avec Alexandre Adler il préconise « l’arrêt complet de la colonisation des territoires occupés.  » Ce que font Nicolas Sarkozy et Barak Obama aujourd’hui.
Pourtant, si Nicolas Sarkozy rend le seul Israë l responsable du blocage actuel, Barak Obama, lui sera plus nuancé, posant que « all sides need to act now to create the atmosphere that gives the proximity talks the best chance to succeed.  », (toutes les parties en présence doivent agir maintenant pour créer une ambiance qui donnera les meilleures chances d’aboutir aux négociations de proximité
Mais il ne dit rien non plus clairement des responsabilités palestiniennes dans un terrorisme qui touche en premier lieu Israë l et ses citoyens. Dans cette intervention Nicolas Sarkozy va plus loin même que M.de Charrette et de tous ceux qui ont soutenu sa prise de position anti-israélienne à l’Assemblée Nationale le 24 mars dernier puisque rien n’avait été dit alors d’une quelconque menace globale pour cause de « colonialisme,  » celui-ci étant « simplement  » dénoncé au nom de l’humanisme du député et de ses amis. Le seul terrorisme dénoncé ce jour-là , à propos d’une autre question, avait été celui de « l’organisation séparatiste basque, qualifiée, à juste titre, de terroriste par les Nations unies  »
Il est vrai que les anti-israéliens se refusent à parler de « terrorisme  » dès lors qu’il est question des attentats perpétrés par des Palestiniens. Ce que reconnaît donc le chef de l’État, ne serait-ce qu’implicitement.
Les victimes du terrorisme palestinien sont d’abord israéliennes, faut-il le rappeler ? Entre 2000 et 2007, 1188 Israéliens en avaient été victimes. Chiffre qui a augmenté depuis 2007. Il y a eu cependant un ralentissement net du nombre d’attentats perpétrés contre des civils israéliens grâce à la barrière de sécurité tant décriée par les anti-israéliens qui, s’ils étaient véritablement soucieux du bien-être des Palestiniens devraient pourtant savoir que s’il n’y a pas d’attentats il n’y a pas non plus de représailles, pas plus que la Bande de Gaza ne serait bouclée.
Colonialisme
Il faudrait en finir une fois pour toutes avec cette vielle lune qui prétend qu’Israë l est un pays colonisateur. Il est pourtant simple de vérifier le sens du mot « colonialisme  », défini par Le Petit Robert, Le Larousse ou Tahar Ben Jelloul
Non, Israë l ne légitime aucune occupation, ni aucune domination politique, ni aucune exploitation économique.
Il n’y a pas de territoires « occupés  » mais des territoires disputés dont le sort doit être déterminé lors de négociations auxquelles se refusent actuellement les Palestiniens. Israë l a quitté la Bande de Gaza, les Israéliens y vivant dans des implantations en sont partis, ce qui fut un déchirement pour la plupart d’entre eux. Nissim Zvili, alors ambassadeur d’Israë l en France déclarait que la Bande de Gaza deviendrait « un laboratoire pour la paix  » et que son devenir indiquerait ce que pourrait être l’avenir du processus de paix. Or, elle est devenue un laboratoire pour la guerre avec un Hamas surarmé reconnu comme organisation terroriste par les États-Unis et l’Europe. Quant à la Judée Samarie, le gouvernement israélien actuel n’a de cesse de faire des gestes pour obtenir que l’Autorité palestinienne reprenne des négociations de paix. Des centaines de barrages ou points de contrôle ont été supprimés, participant au boom économique dont François Zimeray, ambassadeur des Droits de l’Homme, se félicitait récemment Il n’évoquait pourtant pas cet élément essentiel, on peut le déplorer, n’attribuant cette envolée qu’au seul Salam Fayyad.
Autre geste : le gouvernement israélien a mis en place un gel des implantations en Judée Samarie, l’Autorité palestinienne en ayant fait une condition sine qua non pour reprendre des négociations indirectes, ce qui représente d’ailleurs une exigence nouvelle. Mais cela ne suffit pas à Mahmoud Abbas qui exige un gel des constructions à Jérusalem-Est, où, pourtant, des quartiers juifs et arabes existent et suivent une progression naturelle de longue date Il est encouragé en cela par les gouvernements américain et français semble-t-il.
De plus, et cela est capital, une grande partie de la Judée Samarie est sous contrôle et administration palestiniens, c’est la zone A et les villes palestiniennes, une autre sous contrôle israélien mais administration palestinienne, la zone B, et une petite partie reste sous contrôle et administration israéliens comme cela avait été décidé lors des accords d’Oslo auxquels se sont ajoutés nombre d’annexes. Il y a aussi 5 provinces avec des gouverneurs dans la bande de Gaza et 11 en Judée Samarie.
Netanyahou, lorsqu’il avait été Premier ministre israélien une première fois entre 1006 et 1999 avait d’ailleurs respecté ces accords, retirant les forces israéliennes des territoires en zone A bien qu’estimant que ces accords n’avaient pas été suffisamment clairs sur des points essentiels liés à la sécurité d’Israë l.
Incitation au terrorisme par Autorité palestinienne et Hamas
Le Hamas, tout le monde en est à peu près d’accord, incite à la haine de « l’Entité Sioniste,  » de ses citoyens et des Juifs. Il incite également au « martyre  » des enfants et jeunes palestiniens, ce qui est contraire à leurs droits les plus élémentaires et ce dont ne se préoccupent pas le moins du monde les anti-israéliens se prétendant pourtant soucieux de la vie des Palestiniens . On en voit des exemples ici israelbehindthenews.com et terrorism-info.org
Le travail essentiel de Palestinian Media Watch un observatoire des médias palestiniens qui montre ce que disent en arabe les divers responsables ou acteurs palestiniens est cité
Son directeur, Itamar Marcus, avait été nommé par le gouvernement israélien comme membre d’une équipe israélo-palestinienne chargée des négociations pour mettre un terme à l’incitation à la haine alors que des négociations de paix semblaient être à portée de main. Les Palestiniens mirent malheureusement rapidement fin à ces rencontres.
Il y a également les travaux de MEMRI, qui utilise les propos tenus dans le monde arabo-musulman pour donner une vision plus générale de ce qui s’y dit l
Ce que l’on sait moins et qui constitue pourtant un obstacle de taille à toute paix future, c’est que l’Autorité palestinienne incite également de diverses manières à la même haine d’Israë l, de ses citoyens, des Juifs en général et donne en exemple et comme modèles à suivre des terroristes. Ainsi, Hilary Clinton, lorsqu’elle était Sénateur, analysait-elle ainsi lucidement la situation
Devenue Secrétaire d’Etat, elle ne dénonce plus clairement cette incitation à la haine. Et, tout récemment elle tenait pour responsable le Hamas de vouloir glorifier une terroriste palestinienne. C’était à tort étant donné que cette glorification avait été voulue par Mahmoud Abbas et des responsables palestiniens, comme le démontrait en détail Palestinian Media Watch Ce même Mahmoud Abbas qui vient de promouvoir au grade de général un commandant palestinien reconnu coupable d’avoir commandité nombre d’attentats terroristes particulièrement sanglants lorsqu’il était le chef de la Force 17 palestinienne et qui purge actuellement une peine de prison en Israë l pour ces crimes.
Il faut lire le rapport de Palestinian Media Watch qui prenait pour titre une citation entendue à la télévision officielle de l’Autorité Palestinienne : « Kill a Jew, go to heaven.. » ou « Tue un juif et va au Paradis...  » Ce qui était vrai lors de la publication de ce document reste vrai aujourd’hui comme on le constate, par exemple, dans un sermon diffusé par cette même télévision le 1er février 2010, qui décrit les Juifs « comme des ennemis d’Allah et de l’humanité toute entière,  »