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Mondo Cane
La campagne BDS ou comment les Palestiniens se tirent une balle dans le pied
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 25 août 2012

Des chiffres qui viennent d’être publiés par le Bureau National Palestinien de Statistiques concernant l’emploi laissent rêveur...En effet, alors que le taux de chômage est élevé dans les territoires gérés par les Palestiniens, notamment pour les femmes, le nombre de travailleurs palestiniens qui travaillent dans les implantations ou en Israë l est en augmentation. La campagne BDS qui a pour but immédiat de faire boycotter les produits fabriqués dans les implantations dessert donc gravement les travailleurs palestiniens...

Un chômage élevé, surtout pour les femmes palestiniennes

Dans la dépêche publiée le 16 aoà»t dernier par le Bureau Central des Statistiques Palestinien – BCSP- on apprend que « le taux de participation de la main d’œuvre en Cisjordanie est de 45,4 % et de 40,3 % dans la Bande de Gaza, la différence entre le taux de participation des hommes et des femmes restant très élevée atteignait 69, 2 % pour les hommes et 17, 3 % pour les femmes  ».

On notera que ces chiffres concernent les personnes âgées de15 ans et plus, 25 ans étant l’âge légal de travail.

Quant au taux de chômage il est de 28,4 % dans la Bande de Gaza contre 17,1 % en Cisjordanie. Et dans les Territoires palestiniens, le taux de chômage est de 18,8 % pour les hommes contre 29,5 % pour les femmes.

Le salaire moyen pour les salariés en Cisjordanie était de 87,4 NIS par jour contre 64,3 NIS dans la Bande de Gaza. Avec une moyenne de 43 heures par semaine en Cisjordanie et de 37 heures dans la Bande de Gaza et respectivement de 22,3 jours par mois et 23,6.

Travailler en Israë l ou dans les implantations : être bien mieux payé pour moins d’heures
Dans ce contexte assez difficile le travail en Israë l ou dans les implantations a donc une grande importance économique et a augmenté entre les premier et second trimestre 2012, passant de 77.000 à80.000. La majorité d’entre eux, soit 41.000 travaillant avec un permis contre 22.000 sans. 59% d’entre eux travaillent dans le bâtiment.
Le BCPS note par ailleurs que 17.000 travailleurs ont une carte d’identité israélienne – donc des Arabes israéliens, inclus ici – ou un passeport étranger.
Par ailleurs, le nombre de travailleurs palestiniens employés dans les implantations est passé de 13.000 au premier trimestre 2012 à15.000 au second trimestre.
Le salaire moyen des Palestiniens employés en Israë l et dans les implantations est passé de 162 NIS par jour au premier trimestre à163,2 NIS au second.
Le nombre d’heures par semaine en moyenne augmentant de 41,2 à41,8, le nombre de jours de travail par mois baissant de 20,7 à20,3.

Des chiffres qui montrent on ne peut plus clairement que les travailleurs palestiniens sont mieux lotis quand ils travaillent soit en Israë l, soit dans des implantations.

Faire boycotter les produits des implantations équivaut àse tirer une balle dans le pied

Ce qui rend donc totalement absurdes, voire insensés et dommageables pour les Palestiniens, les efforts conséquents faits par l’Autorité palestinienne, qui y consacre dans doute un budget non négligeable, et ceux qui se prétendent amis des Palestiniens, pour faire appliquer boycott et sanctions contre les produits fabriqués dans les implantations. Car si ces efforts étaient couronnés de succès, ce sont aussi les Palestiniens qui en pâtiraient gravement.

Il est donc affligeant de voir que l’Autorité palestinienne se soit précipitée pour féliciter et remercier l’Afrique du Sud d’avoir pris des mesures officielles pour boycotter ces produits. Fabriqués selon elle hors des « frontières de 1948  » n’ayant d’ailleurs jamais existé ...Le ministre de l’économie palestinien offrant àl’envoyé sud-africain àRamallah son aide pour identifier les produits ainsi mis àl’index...