L’activité et les déclarations diplomatiques de divers responsables iraniens ne sont pas anodines et indiquent clairement que le régime des mollahs, profitant de ce qu’il qualifie « d’éveil islamique  » entend se poser comme chef de file de « l’oumma  » ou nation arabo-muslmane, d’une résistance à l’Occident et de la « libération d’Al Quods  » - Jérusalem -.
Chef de file de l’Oumma, dans le droit fil des enseignements de Khomeini
Il n’y a pas de jour qui se passe sans que le régime de Téhéran ne s’active pour se présenter comme chef de fil de « l’oumma  » ou nation arabo-musulmane, faisant des avances tantôt à Islamabad, tantôt aux Frères musulmans égyptiens, tantôt au FPLP. Une unité qui doit se faire contre l’Occident et « le régime sioniste  ».
Ainsi, le 6 juin, le Guide Suprême de la Révolution Islamique – le régime iranien - , l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei déclarait que la nation iranienne, se fondant sur les enseignements de son fondateur défunt, l’Imam Khomeini, avait donné au monde un modèle couronné de succès. Annonçant un avenir meilleur pour les nations musulmanes, avec la victoire des peuples opprimés sur les tyrans. Propos rapportés par l’agence semi-officielle IRNA selon laquelle ils furent largement relayés.Y compris pour la partie ayant trait aux négociations sur le nucléaire et ses « avertissements lancés au régime sioniste  ». On lit, à ce propos, que « l’agence AFP l’a cité lorsqu’il a dit qu’à toute agression du régime sioniste il sera répondu avec force par les forces armées
Pakistan
Le 5 juin un ancien diplomate pakistanais de premier plan, Muhammad Akram Zaki, approuvait l’analyse de l’Ayatollah Khamenei, estimant que l’Iran est, en effet un modèle et que « ce n’est pas d’un Iran nucléaire mais d’un Iran islamique qu’ont peur les États occidentaux qui sont certainement contre l’Islam  ».
Même satisfecit décerné par un ministre pakistanais le 13 juin. Le Dr. Firdous Ashiq Awan déclarait à l’IRNA que « l’Ayatollah Khamenei et le Président Mehmoud Ahmedinejad essayent d’unir l’Oumma,  » ajoutant , contre toute vraisemblance, qu’ils essaient « de créer plus d’espace pour toutes les autres religions  »..alors que l’Oumma « est confrontée à de nombreux défis parce qu’elle n’est pas unie et que nos ennemis nous utilisent dans leur propre intérêt  ». Se posant en défenderesse des « droits de l’homme et des valeurs humaines  », elle déclarait que « nous (les musulmans) ne devraient pas laisser les autres nous dicter ce qu’est notre histoire islamique, la philosophie islamique et la culture islamique  ».
Turquie
L’ambassadeur d’Iran en Turquie déclarait, pour sa part, que « l’éveil islamique est le produit de la pensée de Imam Khomeini et que toute carence du mouvement islamique constatée vient du fait qu’il n’y ait pas de dirigeant comme lui aujourd’hui.
Inde
A New Dehli le vice-président de l’Assemblée, Amrish Singh Gautam, qualifiait l’Imam Khomeini de « premier révolutionnaire d’une cause légitime...dont les idées et idéologies ont porté leurs fruits pas uniquement pour les Iraniens ou les musulmans mais tous les peuples opprimés dans le monde  ».
Syrie
Côté syrien, mêmes louanges. Ainsi, le 13 juin, selon l’IRNA, le vice-Président syrien, Farouk al-Shara, soulignait l’importance du rôle de l’Iran est important dans la région, ajoutant que ces deux pays « subissent des pressions en raison de leur soutien à la Résistance et leur confrontation avec le régime sioniste  ».
Quelques jours plus tôt c’était le Secrétaire général du FPLP, mouvement terroriste basé en Syrie, qui était reçu à Téhéran pour une festival de haine anti-sioniste. Hommage était rendu aux mânes de Khomeini et la victoire sur « l’entité sioniste  » annoncée..
Égypte
Victoire contre Israë l et libération d’Al-Quods – Jérusalem -, thème évoqué par le ministre des Affaires étrangères iranien, Ali Akbar Salehi, s’adressant le 12 juin à des visiteurs égyptiens, cette fois. Il voyait dans les élections égyptiennes à venir « un tournant au niveau national égyptien et aux niveaux régional et international...avec un nouveau chapitre qui servira les intérêts de la nation égyptienne, du monde musulman et de la Palestine  », comparant la grandeur des civilisations iraniennes et égyptiennes, soulignant les « affinités  » des « deux grandes nations de l’Islam  », même s’il y avait eu un froid dà » à « l’établissement de relations diplomatiques avec le régime de Tel Aviv  » auparavant. Il disait son plaisir à voir les vagues actuelles des mouvement de l’Éveil islamique et..que ces tendances vont profiter au monde musulman au détriment des États-Unis et du régime sioniste  ».
Liban
Quant au Liban, son Premier ministre Najib Mikati, remerciait récemment l’Iran pour sa coopération. Un universitaire libanais, Abdolhadi Mortaza, dont les propos ne sont pas rapportés par hasard, saluait le rôle iranien dans la région, estimant que « le régime sioniste a perdu tout espoir quant à l’avenir de son existence grâce au soutien qu’apporte l’Iran aux peuples révolutionnaires et qui résistent dans la région....l’Iran n’est hostile qu’au régime sioniste  ». Cet universitaire blâmait la plupart des pays du Golfe, ayant oublié selon lui que « leur ennemi est le régime sioniste  ». Oubli dà » à leurs « relations diplomatiques avec les États-Unis en dépit de l’opposition de leur nation  ». Mais l’Iran veille et « va aider les nations à libérer la Palestine et la sainte Al-Quods  ». Il estime, par ailleurs que l’Iran soutient la Syrie en raison du soutien apporté par Damas aux mouvements de résistance islamique dans la région  ».
Il y a d’autres contacts avec d’autres pays destinés à renforcer la position de l’Iran, bien entendu, comme la Russie ou la Chine. Les pays cités ci-dessus étant les principales nations musulmanes concernées.