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Iran, Palestiniens, Benyamin Netanyahou met les points sur les « i  »
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 27 octobre 2013

Le taux d’enrichissement de l’uranium par l’Iran fait l’objet de beaucoup de débats.Le Premier ministre israélien tranche : les progrès technologiques sont tels que l’on peut passer d’un enrichissement de 3,5 % à90 % en quelques semaines. Il faut donc renforcer les pressions exercées sur l’Iran pour faire cesser tout enrichissement. Il apporte également des précisions quant aux conditions incontournables pour qu’il y ait traité de paix:une frontière défendable àl’Est, Jérusalem qui reste unifiée et aucun droit au « retour  » de Palestiniens.

Iran et naïveté occidentale

En début de réunion du Cabinet ministériel israélien du 27 octobre 2013 le Premier ministre israélien résumait la position de son gouvernement sur les sujets principaux du jour. En commençant par l’Iran et le taux d’enrichissement d’uranium par la République islamique qui serait ou pas acceptable, un sujet largement débattu par les principaux dirigeants du monde dans la foulée des négociations de Genève d’octobre entre l’Iran et le groupe des 5 + 1. Notant « un changement d’ambiance  » certains de ces dirigeants avaient fait preuve d’un certain optimisme avant la tenue d’autres négociations début novembre. L’Iran se serait montré prêt àréduire son taux d’enrichissement contre la levée de sanctions économiques mises en place pour lui faire respecter les résolutions du Conseil de Sécurité la concernant. L’Iran affirmant que cet enrichissement est àdes fins médicales ou de fabrication d’électricité, affirmation démentie par le secret qui entoure sa production et ses établissements nucléaires souterrains comme a pu le souligner Benyamin Netanyahou.

Aujourd’hui le Premier ministre israélien fait un commentaire lapidaire sur la question, notant que si « l’Iran est prêt àrenoncer àl’enrichissement d’uranium à20%....un débat sur cette question est sans importance  ». Un tél débat étant « devenu superflu compte tenu des améliorations technologiques qui permettent àl’Iran d’enrichir de l’uranium de 3,5% à90% en quelques semaines. Des pressions sur l’Iran devraient être renforcées car il poursuit son enrichissement alors même qu’il négocie  ». Le Premier ministre ne le redit pas ici mais il est évident que dans ces conditions seul un démantèlement du programme nucléaire iranien est acceptable.

Les conditions sine qua non d’un traité de paix avec l’Autorité palestinienne

Autre question évoquée, celle des négociations en cours avec les Palestiniens – l’Autorité palestinienne -, devant se passer dans le secret mais ayant fait l’objet de nombreuses fuites invérifiables, notamment côté palestinien.
Benyamin Netanyahou réaffirmait « Nous voulons parvenir àun accord de paix avec les Palestiniens  », rappelant que « dans cet accord, nous allons insister sur les intérêts vitaux de l’Etat d’Israë l , la sécurité d’abord , bien sà»r, et notamment notre capacité àcontinuer àdéfendre notre frontière orientale  ». Ce qui doit se traduire dans les faits par une présence militaire israélienne dans la Vallée du Jourdain, une Autorité palestinienne démilitarisée ne pouvant contenir une poussée venue de l’Est, ni même gérer des poussées intérieures de tenants du Hamas ou autres mouvements terroristes, d’ailleurs...Exigence sécuritaire dores et déjàrefusée publiquement par Mahmoud Abbas.

Le Premier ministre réaffirmait ensuite : « nous attribuons de l’importance àl’unité de Jérusalem et , bien sà»r, àl’annulation du droit au retour  ». Quant à« la question de l’Etat juif qui revient de temps en temps, nous n’attendons pas des Palestiniens qu’ils ratifient notre identité, notre patrimoine et notre lien avec cette terre - ce n’est pas le problème de notre point de vue. Ce que nous exigeons d’eux c’est qu’àla fin des négociations ils renoncent àtoutes leurs demandes, y compris nationales, et qu’ils reconnaissent les droits nationaux. du peuple juif dans l’État d’Israë l, et Israë l comme étant notre État national, ce qui est une partie intégrante de leur reconnaissance du fait qu’il n’ont plus de demandes nationales et qu’ils n’ont aucun droit national dans l’État d’Israë l. Ces points de vue ont été présentés très clairement dans mon entretien avec le Secrétaire d’ Etat des États-Unis, John Kerry, http://www.pmo.gov.il> et dans d’autres forums . "