Après de laborieux préparatifs, le Fatah, mouvement sur lequel Mahmoud Abbas, président de l’Autorité (sic) palestinienne (auto-maintenu à l’expiration de son mandat)) s’est toujours appuyé et qu’il compte d’ailleurs prendre en main formellement, va tenir ces jours-ci son congrès. Et comme l’a déclaré, lors de son point de presse du 31 juillet dernier, le porte-parole du Quai d’Orsay : « C’est un événement important dans la vie politique palestinienne  ».
Aussi est-il normal de s’intéresser aux objectifs de ce mouvement, que nous rappelle Benjamin Barthe, dans Le Monde , daté des 2-3 aoà »t, d’autant plus qu’il n’est pas question d’une refonte de sa charte.
Or, selon les propos du journaliste français, dans ce texte élaboré à la fin des années 50, il est appelé à « libération de l’ensemble de la Palestine (Israë l compris) par la lutte armée  ».
C’est ce que Benjamin Barthe nomme « la figure imposée de la rhétorique nationaliste de l’époque  ».
N’a-t-il d’ailleurs pas trouvé un cadre du mouvement pour lui affirmer « On ne touchera pas à ces clauses, mais on ne les mettra pas non plus en avant. Elles sont là pour l’Histoire  ».
Ben voyons……
D’ailleurs, Nasser Al-Qidwa, ancien ministre des affaires étrangères et neveu de Yasser Arafat, « confirme  » : « Ces mentions relèvent de l’archéologie  ».
Il aurait pu évoquer, à ce propos, la formule de son oncle, qui, reçu à Paris, parlant de formules comparables figurant dans la charte de l’OLP, les déclarait « caduques  », cependant que l’OLP continuait périodiquement ses actions terroristes.
Seulement voilà , il « ne faut pas prendre les enfants du Bon D-ieu pour des canards sauvages  »â€¦..
Car, pas plus tard que le 9 juillet dernier, les « brigades des martyrs d’Al Aqsa  », la branche armée du Fatah, ont revendiqué la responsabilité d’une attaque menée près de l’implantation d’Ofrah.
Nous avons, également, déjà signalé, ici-même, certaines déclarations de Mahmoud Abbas, faisant de lui une sorte de « Janus à deux têtes  », car le président de l’Autorité (sic) palestinienne, chef de l’OLP et, sans doute futur dirigeant du comité central du Fatah, n’a jamais désavoué expressément les initiatives de ces « brigades  ».
Alors, quelle différence entre le Hamas et le Fatah ?
Aucune sur le fond, quant à la position vis-à -vis d’Israë l.
Seule la forme et les modalités diffèrent.
Dans ces conditions il est, à notre avis, difficile de reprocher aux Israéliens de ne pas vouloir s’engager de façon abrupte dans des négociations avec un partenaire, qui, comme ses pires ennemis, n’a pas renoncé à rêver de sa disparition programmée.
Mais nous ne le répéterons jamais assez, cela ne dispense pas pour autant Israë l de procéder à des actes de bonne volonté, tels que le démantèlement souvent promis, mais rarement exécuté, des « implantations  » (sic) illégales au regard de la loi israélienne elle-même.
Pour terminer cette brève réflexion, nous voudrions, également, signaler, dans le même numéro du Monde et toujours signé par Benjamin Barthe, un reportage édifiant intitulé « Tenues imposées, menaces, interdits, le Hamas accentue les pressions sociales sur Gaza
 » (souligné par nous). On y apprend, ainsi, que même les cours de dabka (la danse folklorique palestinienne) sont mis en cause par le Hamas (nous serions tenté de dire « sans doute manipulé par le Mossad  »â€¦..).
Mais, pour une fois, aucune allusion aux sempiternelles descriptions de la misère ambiante dans ce territoire. D’ailleurs, la photo qui illustre ce reportage, prise sur « une des plages de la ville de Gaza  » pourrait avoir été prise sur la Côte d’azur française ou sur une plage israélienne, burqas en moins, bien évidemment…..