Dans une longue interview accordée le 24 avril à CNN le Premier ministre israélien estimait que « les sanctions contre l’Iran feraient mieux d’avoir bientôt un effet  ». Il se prononçait également pour un État palestinien continu mais démilitarisé. Déclaration sans précédent commentait-on côté palestinien. Et bien que connaissant la candidat républicain à la présidence des États-Unis, Mitt Romney, de longue date, Benyamin Netanyahou se refusait à se mêler de politique intérieure américaine.
Dans une longue interview accordée à Jérusalem le 24 avril à la journaliste Erin Burnett de CNN, le Premier ministre israélien apportait des réponses importantes sur des sujets cruciaux. Ainsi, sur l’Iran, il affirmait qu’en matière de nucléaire « rien n’a été arrêté  ». Ce que, dit-il, : « nous savons et d’autres savent et nous partageons ce que nous savons  » Il ajoutait que les sanctions « feraient mieux d’avoir bientôt un effet  » sans donner de date butoir, estimant toutefois que l’Iran continue à jouer la montre. Pour Benyamin Netanyahou le régime de Téhéran doit impérativement « cesser tout enrichissement, le matériel enrichi doit être envoyé dans d’autres pays pour être ensuite renvoyé et utilisé à des fins non militaires et les bunkers souterrains doivent être démantelés  ».Il rappelait, par ailleurs, qu’un Iran nucléaire ne menacerait pas qu’Israë l mais aussi les États-Unis.# !
A propos des Palestiniens, il disait être en faveur d’un État contigu. Cette déclaration du Premier ministre israélien a fait les gros titres de la presse palestinienne qui, citant des reponsables palestiniens, les qualifiait de « sans précédent  » . Il ajoutait que cet État devra être démilitarisé, la situation dans laquelle on verrait des zones évacuées devenir des zones de lancement de roquettes sur Israë l ne pouvant se reproduire. Il faisait là , bien sà »r, allusion à la Bande de Gaza d’où Israë l s’est totalement retiré, laissant la place au régime terroriste du Hamas et son cortège de tirs de missiles et roquettes contre les populations du sud d’Israë l. Benyamin Netanyahou rappelait par ailleurs qu’il a fait démanteler 400 checkpoints ou barrages pour favoriser l’économie palestinienne, un geste important très souvent oublié.
Erin Burnett montrait un reportage qu’elle a effectué dans « un camp de réfugiés palestiniens. De jeunes enfants très souriants lui avaient dit vouloir être ingénieures ou avocats plus tard mais avaient tous ajouté « et combattre Israë l  ». Réponse de Benyamin Netanyahou : « l’Autorité palestinienne ferait mieux d’éduquer sa population à la paix  ». Il déplorait que dès le jardin d’enfants les Palestiniens glorifient les bombes humaines et le fait que les médias palestiniens soient remplis d’articles hostiles à Israë l.
Erin Burnett tentait de lui faire évoquer l’élection présidentielle américaine à venir, rappelant qu’il connaît Mitt Romney de longue date. Benjamin Netanyahou lui répondit par une boutade, disant qu’il a bien assez de politique en Israë l pour se mêler de politique intérieure américaine. Il ajoutait toutefois qu’il respectait à la fois Barack Obama et Mitt Romney.