L’Autorité palestinienne persiste et signe dans son rejet total d’Israë l en interne en publiant une tribune dans son journal officiel où on lit : « Il y a soixante-six ans une monstruosité est née  », Israë l « est un État occupant terroriste fondé sur des mythes bibliques  », le ministre Liberman est un « menteur, fils de menteur...voyou immigrant de Moldavie n’ayant aucun droit à être en Palestine occupée  ». Affirmations que l’on retrouve partout chez les Palestiniens, y compris dans les émissions télévisées ou les manuels scolaires, rappelle Palestinian Media Watch.
Décidément, l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas ne cesse de pratiquer négationnisme et révisionnisme concernant Israë l. Elle vient de le faire encore par le biais d’une tribune écrite par Baha Rahal, un chroniqueur régulier, publiée le 7 mai 2014 dans son journal officiel, Al-Hayat Al-Jadida. Une tribune niant le droit à l’existence d’Israë l, l’accusant de vols et expulsions, réécrivant l’histoire, qui coïncidait avec le 66ème anniversaire de l’État hébreu. Les puissances ayant voté en faveur de sa renaissance à l’ONU ou l’ayant aidé à ses débuts, notamment quand des armées arabes l’attaquèrent aussitôt pour le détruire, y sont aussi vilipendées.
On y lit notamment : “ Il y a soixante-six ans, une monstruosité est née, qui s’est développée sur les ruines de tout un peuple qui avait été expulsé de sa terre et de sa patrie et son nom est devenu Israë l. Cette monstruosité a une armée qui a vaincu les armées de la région en six jours ou moins et elle a une langue dont les lettres ont été rassemblées sans schéma et sans signification, qui est anormale car elle manque de règles ou d’ordre. Elle a un drapeau avec deux bandes et au milieu une étoile volée ...
Les gangs sionistes ont envahi la terre de Palestine et expulsé ses habitants au vu et au su du monde - qui n’a pas levé le petit doigt - et en particulier les puissances de l’époque, qui ont couvert les gangs sionistes et facilité leur mission méprisable, leur offrant toute l’assistance voulue. C’est un crime sans précédent dans l’histoire ... l’occupation de la Palestine a été le plus grand crime que l’humanité ait connu. Depuis lors le peuple palestinien a été confronté à ces gangs utilisant tous les moyens et méthodes à sa disposition pour reprendre le droit volé, en attendant le jour tant attendu ...  »
Israë l existe mais n’a pas le droit d’exister
Palestinian Media Watch, observatoire des médias palestiniens – PMW - qui a relevé et traduit cette tribune en mentionne une autre, écrite par Jihad Al-Khazen pour Hayat, publication basée à Londres, reprise dans le quotidien officiel palestinien le20 avril dernier. Israë ly est décrit comme “un Etat terroriste occupant fondé sur des mythes bibliques†et son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman comme un “menteur, fils de menteur, d’une dynastie Khazar terroriste, un voyou immigrant de Moldavie, sans ledroit d’être en Palestine occupée. L’autre criminel de guerre, Benyamin Netanyahu, aurait déjà dialogué avec des pays du Golfe contre l’Iran...â€
Le 8 mai dernier une caricature publiée dans ce même journal avertissait que la réconciliation palestinienne actuelle coupera la tête du serpent qu’est Israë l, tête qui pourrait être celle du ministre des Affaires étrangères...
S’il subsistait aucun doute quant au refus palestinien d’accepter Israë l, PMW rappelle une déclaration de l’ambassadeur de l’Autorité palestinienne rapportée dans le Al-Hayat Al-Jadida du 26 novembre 2011. Selon Adli Sadeq les Israéliens “se bernent en pensant que le Fatah les accepte et reconnaît leur droit à un État...Il n’y a pas deux Palestiniens qui ne reconnaissent pas le fait qu’Israë l existe et le reconnaître est répéter une évidence. Mais reconnaître son droit à l’existence est autre chose, est différent de la reconnaissance de son existence†.
Un déni retrouvé partout sous Autorité palestinienne
PMW rappelle que ce refus du droit à l’existence d’Israë l se retrouve partout chez les Palestiniens. Dans leur système éducatif, avec des manuels scolaires reprenant les mêmes termes que ceux qui sont utilisés dans les tribunes citées ci-dessus. Comme dans “Langue arabe, analyse, littérature et critique, 12e année, publié par le ministère de l’Éducation PA  » - équivalent de la Terminale – où on lit : « La guerre de Palestine ( en 1948 )s’est terminée en catastrophe sans précédent dans l’histoire quand les gangs sionistes ont volé la Palestine...et établi le soi-disant État d’Israë l†.
La télévision officielle palestinienne n’est pas en reste et apprend aux jeunes enfants que la création d’Israë l est une “occupation†temporaire. Par exemple, le 23 février 2013, dans une émission pour enfants : “nous n’oublierons jamais que nous avons des terres occupées en 1948 et qui nous reviendront un jour†. Voir ici
Une diabolisation retrouvée ailleurs...
Qualifier Israë l de “monstre†n’est pas l’apanage de l’Autorité palestinienne...Un juriste arabe israélien, Hussein Abu Hussein, a fait la même comparaison dans une interview diffusée à la télévision palestinienne, estimant qu’il fallait lui écraser la tête...
Le récent psycho-drame à dimension nationale joué le 9 mai dernier devant l’Assemblée Nationale Constituante – ANC - tunisienne à propos de l’entrée en Tunisie d’une poignée de touristes israéliens, avec échanges musclés entre les divers députés d’insultes en tous genres, Israë l étant presque unanimement voué aux gémonies, se termina par une déclaration officielle des plus claires rejetant toute « normalisation avec Israë l. Dans une lettre ouverte aux deux ministres convoqués devant cette Assemblée, publiée par kapitalis.com, un certain Nizar Chebbi qualifiait Israë l de « méga colonie gouvernée par une extrême droite des plus xénophobes au monde  » ou de « métastase sioniste  ».
Quelques jours plus tôt des crayons estampillés « I Love Israel  », provoquaient un certain émoi quand « un instituteur de l’école Ouled Nsir, dans la délégation de Bouhajla, gouvernorat de Kairouan (centre), a été surpris de voir ces crayons dans les trousses des élèves de première année de base.
Les crayons ont été ramassés et remis aux autorités compétentes pour déterminer leur provenance exacte  ». Pourtant, comme le soulignait un député non obscurantiste lors de la fameuse session devant l’ANC, si on veut boycotter Israë l, alors, boycottez aussi Viber dont le siège est à Tel Aviv aurait pu y ajouter des centaines d’autres produits...