Romain Gary, sa vie durant, a jonglé avec les identités ─ Roman Kacew, Romain Gary, Émile Ajar, Fosco Sinibaldi, Shatat Bogat, François Mermont et Lucien Brûlard, pas moins de sept étiquettes ─ en les chargeant, parfois, de sens : ainsi Gary signifie en russe « Brûle » à l’impératif, comme l’autre pseudonyme de Brûlard, et Ajar signifie « Braise » en russe ─ c’était le nom d’actrice de Mina Owczyńska, sa mère ─ tant il joua, sans doute, sa vie durant avec le feu, jusqu’à faire feu contre lui-même et disparaître, lui qui se suicida le 2 décembre 1980 en se tirant une balle dans la bouche.
Tout cela a fasciné Delphine Horvilleur au point de publier cet énigmatique « monologue contre l’identité » qu’elle intitule Il n’y a pas de Ajar.
Romain Gary, pas mort. Par Avroum Bar Shoshan
Terre-des-Juifs.com
Article mis en ligne le 10 novembre 2022