Joe Biden pourra difficilement s’affranchir de l’héritage que lui a laissé Barack Obama qui, d’une certaine manière, reconnait son échec sur l’Iran alors que Netanyahou avait anticipé la situation : « la vision du Premier ministre israélien de lui-même, en tant que principal défenseur du peuple juif contre la calamité, lui permettait de justifier presque tout ce qui le maintiendrait au pouvoir ». Netanyahou avait eu le courage, voire l’inconscience, de défier le président américain face au Congrès au risque de saper les relations bilatérales. Il avait voulu s’adresser directement au peuple américain et à ses représentants en contournant Obama : « On nous dit que la seule alternative à ce mauvais accord est la guerre. Ce n’est tout simplement pas vrai ». Les faits lui ont donné raison puisque le retrait, en mai 2017, de l’accord nucléaire n’a pas été suivi d’une guerre.
Israël et les Etats-Unis divergent sur l’Iran
Par Jacques BENILLOUCHE © Temps et Contretemps
Article mis en ligne le 24 février 2021