Kippour, Hanoukka, Pourim, Pessah : Chacun des quatre volets de ce film tour-de-force s’ouvre sur le plan Jérusalem, au centre du monde. Des lumières scintillent sur une poitrine nocturne soulevée par les battements du cœur. Le cœur qui murmure, qui chante, qui plonge au cœur du cœur, le Kotel. Va et vient de familles nombreuses orthodoxes, de militaires à la découverte de la vieille ville, du monde qui monte et descend les escaliers. Comme on monte en Israël, l’alyah , comme on lui tourne le dos, comme on cherche sa parole. Comme l’auteur, Jean-Pierre Lledo, le fils égaré, se cherche dans les ruelles, sur les routes, dans les habitations, autour de la table, dans des plongées jusqu’aux tréfonds de ceux d’en face qui lui montrent, petit à petit, la face cachée de son être dans le monde.
Nidra Poller. “Israël, le voyage interdit” : l’œuvre d’une âme sœur
Tribune Juive
Article mis en ligne le 30 octobre 2020