Monsieur Abou Mazen tient à son franc parler et il ne mâche pas ses mots. En réponse à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par le président américain, qui annonçait le transfert prochain de son ambassade, il lui a lancé le 15 janvier un furibond « Ihrav beitak » – que ta maison soit détruite. Une insulte qui entre Arabes, fort chatouilleux sur les questions d’honneur comme on le sait, se doit d’être lavée dans le sang, ce que les médias occidentaux ignorent sans doute – ou font semblant d’ignorer. Il fallait voir comment les quotidiens français se bousculaient pour expliquer qu’il ne fallait pas prendre cette expression au premier degré ; qu’elle n’avait en fait rien de personnelle et qu’elle ne visait en aucun cas Donald Trump.
Langage diplomatique.
Michèle Mazel© JForum
Article mis en ligne le 14 janvier 2020