Il y a deux ans, une Française juive était tuée sauvagement à Paris aux cris d’« Allah akbar ». La question du discernement du suspect est au cœur de l’instruction. Une troisième contre-expertise a conclu à son irresponsabilité. Trente-deux intellectuels, parmi lesquels Alain Finkielkraut, Jacques Julliard, Pierre Manent, Pierre Nora, Mona Ozouf et Paul Thibaud, demandent que ce crime soit jugé.
Voici deux ans, dans la nuit du 3 au 4 avril 2017, dans une HLM de Belleville à Paris, Sarah Attal-Halimi, une retraitée de 65 ans, était tirée de son sommeil par un voisin âgé de 27 ans qui la connaît depuis vingt ans. Kobili Traoré la bat pendant plus de vingt minutes. Des cris de douleur qui alertent le voisinage. Tous entendent aussi les insultes que Traoré lui adresse, les « Allah akbar » et autres psalmodies coraniques. On apprendra qu’il avait fréquenté assidûment la mosquée salafiste de la rue Jean-Pierre-Timbaud les jours précédant son crime. Quelques policiers de la BAC du XIe arrondissement sont rapidement sur les lieux. Croyant être en présence d’un terroriste, ils attendent des renforts. Peu avant 5 heures, Kobili Traoré défenestre sa victime, criant à la police postée dans la cour : « Attention ! Une femme va se suicider », comme pour couvrir son geste criminel. Le rapport du médecin légiste établira que « la mort de Sarah Halimi est due à un polytraumatisme par chute d’un ....