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Après le 11 Septembre, le 21 Septembre ou les défaites de l’Occident
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 25 décembre 2010

Le 11 Septembre avait frappé l’Occident de stupeur : des attentats sanglants, perpétrés par des terroristes se réclamant de l’islam, avaient atteint des cibles emblématiques américaines. Le 21 Septembre, à New York, les Nations Unies seront le théâtre consentant d’un nouveau coup de butoir porté aux valeurs occidentales et aux droits de l’Homme...

09/11/01

Les terroristes qui avaient pris le contrôle de quatre avions de ligne les avaient crashés, pour deux d’entre eux, dans les tours jumelles de Manhattan, symbole de la puissance financière des États-Unis, pour un autre, dans un bâtiment du Pentagon, quartier général du ministère de la Défense américain à Washington D.C. ; quant au quatrième, qui visait aussi la capitale américaine, il n’a pas atteint sa cible mais s’est abattu dans un champ de Pennsylvanie, grâce à l’héroïsme de passagers et de membres de l’équipage qui avaient tenté d’en reprendre le contrôle. C’était le 11 septembre 2001. Le 11 septembre 2011 marquera le dixième anniversaire de ces attentats particulièrement sanglants dont l’onde de choc perdure aux États-Unis et en Occident.

On se souvient de l’émotion suscitée par le projet de construction d’une mosquée, centre communautaire musulman tout près de ce qui est devenu Ground Zero, trou gigantesque, béance, là où se dressaient les Tours Jumelles au sud de Manhattan. Nombre de médias, notamment hexagonaux, plutôt que d’enquêter sur l’imam Faisal Abdul Rauf - initiateur du projet, se disant « modéré » mais qui a des liens indubitables avec des radicaux islamistes et que l’analyste Steve Emerson, se basant sur des déclarations de l’imam, qualifie d’extrémiste radical - avaient alors choisi de mettre l’accent, voire de tourner en dérision, un pasteur américain qui avait menacé de brûler un Coran si ce projet n’était pas abandonné. On note d’ailleurs que le combat contre l’édification de cette mosquée en ce lieu n’a pas cessé aux États-Unis, même si l’on n’en parle plus ici.

Durban I, dix ans après

C’est dans ce contexte que se déroulera la commémoration du dixième anniversaire des attentats du 11 Septembre. Et c’est justement quelques jours plus tard, le 21 Septembre, que les Nations unies ont décidé, par un vote intervenu le 24 décembre 2010 de marquer le dixième anniversaire de la Conférence contre le Racisme qui s’était tenue à Durban ; Conférence n’ayant rien fait pour lutter contre le racisme, les discriminations envers les femmes ou les minorités mais, fermant les yeux sur les violations des Droits de l’Homme de par le monde, notamment dans la plupart des pays appartenant à la Conférence Islamique->http://www.oic-oci.org/member_states.asp] , avait pris Israël comme seule cible, ressuscitant le concept à la fois ridicule et ignoble : sionisme = racisme . Même si la formulation avait été quelque peu édulcorée dans la déclaration finale.

Quant aux ONG accréditées par l’ONU, un grand nombre d’entre elles avaient transformé l’événement en cirque antisémite...Pour ne prendre qu’un seul exemple, les panneaux brandis par ces soi-disant défenseurs des Droits de l’Homme proclamaient que « Hitler aurait dû finir le boulot »ce que l’Iran d’Ahmadinejad dit clairement et ce que Mahmoud Abbas dit plus discrètement... -

Devant ces outrances, Israël et les États-Unis avaient claqué la porte de la Conférence. Il y a eu depuis Durban II à Genève, marqué surtout par la prise de parole d’Ahmadinejad et un discours anti-sioniste et anti-occidental virulent et l’approbation d’une grande partie de son auditoire, à l’exception de pays occidentaux comme la France, qui avaient quitté l’auditorium des Nations unies.

Car il ne faut pas s’y tromper. Si cette coalition de membres de l’ONU est violemment anti-israélienne, voire antisémite, elle est également violemment anti-occidentale. C’est d’ailleurs ce même groupe qui, sous couvert de lutte contre le racisme, multiplie les résolutions contre ce qui serait de l’islamophobie et ceux qui seraient coupables du délit de blasphème qu’il tente de remettre au goût du jour...

Il y avait eu mobilisation d’associations comme la LICRA, en France, ou UN Watch, Observatoire des Nations unies, contre l’adoption du projet de célébrations à New York pour marquer le dixième anniversaire de Durban I par une commission onusienne. Et si des élus américains avaient commencé à se mobiliser, cela avait laissé indifférent ailleurs, notamment en France. Pays occidental s’étant abstenu lors de ce vote alors que les États-Unis, le Canada, l’Italie ou l’Allemagne avaient voté contre.

Durban III, des célébrations scélérates, autant de coups portés à l’Occident

Or, le 24 décembre à l’aube, l’Assemblée Générale des Nations unies, en guise de cadeau de Noël au monde, a voté une résolution pour que se tienne en grande pompe une journée de commémoration de haut niveau, le 21 septembre 2011, à New York, lors de la réunion annuelle des chefs d’État et de gouvernements, avec, donc, un éclat tout particulier. La résolution a été adoptée par 104 votes pour, 22 contre et 33 absentions.

Parmi les votes contre on note celui des États-Unis que son ambassadeur aux Nations unies expliquait ainsi : « parce qu’il y a eu au cours du processus de la déclaration de Durban des manifestations hideuses d’intolérance et d’antisémitisme et nous ne voulons pas que cela soit commémoré. » Le Prince Albert Daily rapporte également que le Canada, qui est à la pointe de ce combat, n’assistera pas à ce que le ministre de l’immigration canadien qualifie de «  farce  » et de «  festival de la haine. »
Pour Jason Kenney l’Assemblée générale des Nations unies va répéter et même aggraver les erreurs du passé, »...et qu’il s’agira de fait « de commémorer un programme qui encourage le racisme plutôt que de le combattre. » Philippe Schmidt, vice-président de la LICRA souligne d’ailleurs que ce seront les mêmes ONG qu’à Durban I qui vont organiser des événements en marge de la journée aux Nations unies et avec son aval.

Quant à UN Watch, Observatoire des Nations unies, son directeur exécutif, Hillel Neuer, commentait ce vote par ces mots : « la conférence de Durban et sa progéniture sont devenus des tribunes pour que les fanatiques et les petits tyrans - comme les régimes du Soudan et de l’Iran – puissent dissimuler leur propre racisme et leurs propres répressions et pour faire des États-Unis, de l’Occident et d’Israël des boucs émissaires. »

Le directeur de la Ligue Anti-diffamation, Abraham H. Foxman, déplorait pour sa part l’attitude de pays comme la France, l’Autriche, la Belgique, la Grèce, la Hongrie et l’Espagne, qui sont parmi les 33 pays ayant choisi l’abstention. Et il rappelait que «  Durban a marqué le début d’un nouveau chapitre dans la diffamation et la délégitimation de l’État d’Israël et du peuple juif.  »->http://www.adl.org/PresRele/UnitedN...]

Remarques similaires du directeur exécutif de l’American Jewish Committe, David Harris, qui rappelle également que « la campagne globale contre le racisme avait été détournée par des pays qui font peu de cas des droits humains et dont le but principal est de promouvoir un programme très politisé. Faire venir ce spectacle ambulant haineux à New York est scandaleux et ne fera pas progresser la noble mission de l’ONU qui est de défendre et de protéger les droits humains. »

Le 21 septembre donc, dix jours après le dixième anniversaire des attentats du 11 septembre, on verra donc à New York un déchaînement haineux anti-israélien, antisémite, anti-américain et anti-occidental déferler sur New York... La mobilisation pour défendre nos valeurs ne fait que commencer.



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