Les débats de la Cour Internationale de Justice sur la barrière de sécurité l’annonçaient. Le Parlement Européen le confirme. Il y a bien deux manières dans le monde de voir le terrorisme. Il y aurait le « bon » et le « mauvais » terrorisme, comme si l’un était légitime et l’autre condamnable. Le terrorisme autorisé est celui qui est reconnu par les instances internationales comme un moyen de lutte dont la fin justifie les crimes les plus odieux au cœur même de la population civile.
Quand Madrid est touchée, le monde pleure. Quand Jérusalem est meurtrie, il est considéré comme « normal » que des femmes et des enfants paient le prix cher de la politique d’Ariel Sharon !
Pour enfoncer le coin entre le « bon » et le « mauvais » terrorisme, le Parlement Européen vient de franchir un pas décisif. D’abord en renvoyant dos-à-dos dans son article 41 les auteurs de tous les attentats terroristes touchant des populations civiles, puis en ajoutant que les actions de défense de Tsahal qui nuisent aux civils palestiniens sont bien apparentées à des « actes de terrorisme ».
Cette déclaration montre une nouvelle fois que la complaisance européenne vis-à-vis du « bon » terrorisme palestinien est sans limite. Quand l’Etat d’Israël défend ses citoyens, il est « terroriste ». Quand Yasser Arafat utilise les fonds européens pour financer ses actes terroristes, le Parlement Européen n’attend pas les conclusions du bureau anti-fraude (OLAF) pour annoncer que ces financements ne sont pas prouvés.
Il est des jours sombres où l’on n’est pas très fier d’être européen !