L’antisémitisme peut-il être honorable ?
Luc Rosenzweig | Causeur
Article mis en ligne le 25 octobre 2008
De Georges Bernanos, antisémite catholique repenti, on se souvient du “Hitler a déshonoré l’antisémitisme !” par lequel il rompit, pendant la seconde guerre mondiale, avec ses amis de l’Action Française, englués dans la Collaboration. Ainsi prenait-il élégamment congé de ses maîtres, Charles Maurras et Edouard Drumont, sans pour autant renier leur héritage. N’eût été Hitler et Auschwitz, la judéophobie tel qu’on la pratiquait en France sous la IIIe République aurait donc, si l’on suit Bernanos, mérité une postérité moins sulfureuse que les Faurisson et autres Dieudonné. C’est aller un peu vite en besogne…