Après deux semaines de calme relatif, les émeutes ont repris hier à Jérusalem. Vingt et un manifestants musulmans ont été interpellés hier après avoir jeté des pierres vers des policiers, près du mont du Temple. Neuf policiers ont été légèrement blessés par ces jets de pierres.

Au barrage de Qalandiya, au nord de la ville, un vigile a été poignardé par une jeune palestinienne. Lors d’un autre incident, une journaliste australienne a été légèrement blessée par un jet de pierre.

Ces émeutes ont semble-t-il débuté après la publication d’un tract appelant les Juifs à venir prier sur le mont du Temple à l’occasion du « Jour de Maïmonide ». Le Mouvement islamique - courant nord et d’autres organisations musulmanes ont alors appelé les Palestiniens à venir défendre le lieu saint.

Aux environs de huit heures, peu après l’ouverture du mont du Temple aux touristes non-musulmans, des jeunes musulmans se sont mis à jeter des pierres vers les policiers et les touristes présents sur le site. Ils ont également versé de l’huile, semble-t-il pour faire glisser les policiers. Les forces de l’ordre ont alors pénétré sur le mont du Temple, qui a été fermé aux touristes. Trois personnes ont été arrêtés dont Hatam Abdel Kader, responsable de Jérusalem au sein du Fatah qui, selon la police, a attaqué des policiers et appelé les fidèles à manifester, et Ali Abou Sheiha, un des dirigeants du mouvement islamique - courant nord.

Ces incidents ont été largement répercutés par les médias arabes et notamment par la chaîne al-Jazira qui a suivi les événements en direct tout au long de la journée. La Jordanie a appelé Israël à s’abstenir de toute provocation à Jérusalem pour ne pas porter atteinte au processus de paix. Le cheikh Youssef al-Qardawi, un des plus importants dignitaires sunnites, a appelé la Ligue arabe à intervenir immédiatement pour déjouer la « menace qui pèse sur al-Aqsa ». Le député Taleb a-Sanaa, de la Liste arabe unifiée, a déclaré : « Israël brave un milliard de Musulmans qui n’hésiteront pas à protéger al-Aqsa de leurs corps ». Le commandant de la police, Dudi Cohen, a accusé le mouvement islamique de chercher à faire dégénérer la situation.