L’ambassadeur d’Israë l à Stockholm a été expulsé d’un musée dans la capitale suédoise après y avoir détruit une « soi-disante Å“uvre artistique » comportant la photo d’une Palestinienne qui a commis un attentat-suicide
L’incident est survenu vendredi lors du vernissage de l’exposition « Faire des différences », en marge d’une prochaine conférence internationale sur le génocide (26-28 janvier). Il est prévu qu’Israë l y prenne part.
« Je suis tombé sur le portrait d’un auteur d’attentat suicide en train de sourire, la femme qui a tué 21 personnes à Haïfa il y a quelques mois », a expliqué l’ambassadeur Zvi Mazel, cité par l’agence TT.
« L’oeuvre d’art » représentait une fontaine remplie d’eau de couleur rouge, pour symboliser le sang. Un bateau portant le nom de Blanche Neige flottait dessus avec la photo de la terroriste-suicide.
« Pour moi, c’était intolérable et une insulte aux familles des victimes. En tant qu’ambassadeur d’Israë l, je ne pouvais pas rester indifférent à un telle représentation erronée et obscène de la réalité », a ajouté M. Mazel. Selon le directeur du musée, Kristian Berg, l’ambassadeur est devenu littéralement enragé à la vue de l’oeuvre.
« Il a arraché les prises et a jeté l’un des projecteurs dans la fontaine, ce qui a provoqué un court-circuit dans l’ensemble de l’intallation et l’a rendue très dangereuse pour la vie » des visiteurs, a-t-il poursuivi. « En fin de compte, nous avons dà » raccompagner l’ambassadeur hors du musée ».
« Ce n’était pas une Å“uvre d’art. C’était une monstruosité, » a dit Zvi Mazel, l’ambassadeur en Suède.
« Ce n’était pas une oeuvre d’art, c’était une monstruosité, une déformation obscène de la réalité », a déclaré l’ambassadeur à la radio suédoise.
Intitulée « Blanche-Neige et la folie de la Vérité », cette représentation visait à mettre l’accent sur les choses horribles que deviennent capables de faire des gens faibles, isolés, manipulés, a expliqué l’artiste d’origine israélienne, Dror Feiler.
Pour lui, l’ambassadeur a « cherché à empêcher la liberté d’expression ».
Convoqué la semaine prochaine au ministère suédois des Affaires étrangères, Zvi Mazel devra s’expliquer. « De notre côté, nous réaffirmerons qu’il est inacceptable de détruire des « oeuvres d’art » de cette manière », a déclaré la porte-parole Anna Larsson...
L’exposition de cette « oeuvre » avait lieu dans le cadre de la conférence internationale sur la prévention du génocide, qui doit s’ouvrir plus tard en janvier à Stockholm. « Vous pouvez réagir à l’art de beaucoup de manières, mais la violence n’est jamais défendable », a estimé Kristian Berg, directeur du musée.
Selon la diplomatie israélienne, l’exposition « va à l’encontre » de l’accord passé entre Israë l et la Suède, selon lequel cette conférence ne devait pas traiter du conflit israélo-palestinien.
Israë l a donc réclamé la suppression de « l’oeuvre » incriminée, « parce c’est une glorification d’une femme terroriste-suicide » ayant tué des civils israéliens, a déclaré le porte-parole de la diplomatie israélienne David Saranga. « Si la Suède ne le fait pas, Israë l rééxaminera sa participation à la conférence »