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Réaction àl’article de Percy Kemp : ,« Au Proche-Orient, les idées sont homicides  » - « ... Et dans la proche-désinformation, le verbe est pervers...  »,
Francine Girond, Les Editions de Passy
Article mis en ligne le 21 août 2006

« Je confesse d’emblée être  »... choquée par l’article de Percy Kemp, publié le 18 aoà»t par LE FIGARO : en effet sous couvert d’une réflexion qui s’octroie le monopole de la distance et de la perspective, l’auteur introduit un discours quasi subliminal d’une subreptice perversité.

Le Proche-Orient est peut-être « Ã©motionnellement chargé  », mais il est surtout « hébraïquement peuplé  », et cette réalité est terriblement mise en exergue depuis les propos homicides àl’égard d’Israë l du président de la République islamique d’Iran.
Propos dont on devra tout de même un jour un peu plus s’émouvoir ; projet nucléaire dont il faudrait sans doute plus violemment frémir.
République, où, il ne faut cesser de le rappeler, l’on contraint depuis vingt cinq ans la moitié de la population àse voiler, àse censurer, àse nier.

Perversité àfleuret moucheté

Tout d’abord, après quelques grandes généralités oiseuses sur le cadre historique et géologique de la région, P.Kemp assène la première touche : il met en parallèle la création d’Israë l et celle du Fatah.
Faut-il rappeler que la première a été votée en 1947 par l’ONU, résolution 181, àla majorité des voix de trente trois pays membres ? plan de partage accepté par le mouvement sioniste et refusé par les pays arabes ?
Sans même juger de la légitimité intrinsèque de l’idéologie des deux entités, il est déjàtrès dérangeant que l’on appréhende sur le même plan, par symétrie « ...ne fut pas créé  », « ...il fut créé  », un état démocratique et un mouvement « politique  », qui préconise àses heures perdues, ne l’oublions pas, le terrorisme.

Perversité au sabre

Riposte après digression gargarisante : vient ensuite le martèlement anaphorique « idée de...  » qui, si l’on supprime quelques appositions, rapproche encore dangereusement Reich/Grand Israë l et nazis/sionistes... et, mine de rien, nous y sommes !
Le terme d’ « extermination  », deux fois employé avec une proximité suspecte, glisse tout naturellement de l’allusion àla Shoah àcelle que l’on voudrait nous faire entendre par nombre de moyens médiatico-politiques, qui émanerait des anciennes victimes et qui se perpétuerait sur des nouvelles.

Estocade

Contre-riposte que l’on sentait venir : « ...qu’Israë l a déclenché cette énième guerre au Liban  »...insidieusement, il gomme l’enlèvement des deux militaires de Tsahal et les attaques du Hezbollah du 12 juillet, l’agressé devient l’agresseur...
Et Percy Kemp, de mère libanaise, d’en ajouter une couche, méprisant par ignorance sans doute l’analyse de Joel Fishman sur les Accords d’Oslo : « Quelle paix peut-on espérer quand on fait la guerre pour l’avoir ?  », comme on disait àMunich et àVichy... encore heureux que nos aînés, et nos alliés, aient fait la guerre...sinon l’on continuerait àbrà»ler les livres... y compris ceux de Percy Kemp...

Le malaise qui suinte de cet article ne se situe pas dans le point de vue qu’il semble exprimer : point de vue brillant qui analyserait la motivation des conflits sous un angle original.
C’est l’utilisation de postulats discutables, de présupposés manipulateurs, insérés par petites touches, sur lesquels le raisonnement est bâti qui provoque comme un début de nausée...

Enfin, rassurons-nous : il n’y a làaucun « paradoxe  »...juste un rien de perversité et une bonne dose de désinformation ...
A sa question initiale : « Mais qu’est-ce qui m’autorise àdire ainsi...  », puis-je suggérer « l’idée  » qu’il lui soit répondu : Rien...