On se souvient de l’émotion de Bertrand Delanoë , Maire PS sortant de Paris, recevant un vrai faux passeport palestinien des mains de Mahmoud Abbas à Ramallah. Il insistait alors sur son attachement à la Tunisie, au Liban et à la « Palestine ». Cette fois c’est à un citoyen tunisien, musicien réputé au Maghreb et Machrek, que celui qui préside aux destinées de l’Autorité palestinienne, a remis ce même passeport, pour son « dévouement à la cause ». Dont on verra ci-dessous l’une des manifestations lors d’une visite dans les Territoires palestiniens en 2012. Il posait alors le poing levé devant une peinture murale représentant un jeune Arafat mythique...
Abbas Delanoë , un engouement Maghreb et Machrek et un Israë l coupable
Les images d’un Maire de Paris très ému, main dans la main avec Mahoud Abbas, Président de facto, car non réélu, d’une Autorité palestinienne voulant se faire passer pour un Etat, mais vivant à coups de subsides versées par la communauté internationale, France et Union européenne en tête, avaient de quoi étonner...
Pourtant, en toile de fond se dessinait un engouement viscéral pour Maghreb et Machrek, couplé le plus souvent, avec un certain rejet d’Israë l...Le Maire ne déclarait-il pas en mai 2010, lors d’un de ses autres voyages dans les Territoires, : « La vie est dure à Ramallah, comme sur tout le territoire dirigé par l’Autorité palestinienne. La paix fait un pas en arrière chaque fois qu’on a le sentiment de l’approcher. La politique de colonisation menée par le gouvernement Netanyahu mine et morcelle le territoire de la Palestine. La pauvreté s’étend et s’installe...  »
Delanoë Hidago et Arafat
Lors de ses visites à Ramallah Bertrand Delanoë fleurit la tombe de Yasser Arafat, pourtant largement reconnu aujourd’hui comme chef terroriste. D’ailleurs la candidate PS à sa succession à la Mairie de Paris, Anne Hidalogo, s’inclinait elle aussi devant cette même tombe, déposant la couronne de rigueur, lors d’un récent voyage électoraliste en « Palestine »..., entre autres amabilités pro-palestiniennes...
Citoyen ému d’un Etat qui n’existe pas
L’épisode « main dans la main » Abbas / Delanoë date de juin dernier. Le Maire de Paris venait d’être fait citoyen d’un Etat qui n’existe pas, avec remise d’un vrai faux passeport, par la grâce d’un Président non réélu, faute d’élections, de l’Autorité palestinienne. Mais, dès avril 2011, Bertrand Delanoë affirmait dans un communiqué de la Mairie « le temps est venu de reconnaître enfin l’État palestinien  ». Alors, recevoir un « passeport » palestinien quelque deux ans plus tard, cela devait aller de soi. Et lui qui dispose en tant que Maire d’un budget de près de neuf milliards d’Euros, saura sans doute être un citoyen modèle car il entend, dit-il, continuer à jouer un rôle après la fin de [son] mandat à Paris début 2014, ne croyant pas que « cela passera par une responsabilité politique  », mais, dit-il, par le biais « d’associations, de fondations avec lesquelles je suis extrêmement lié, ...des activités internationales  »
Delanoë citoyen franco-palestinien : faut-il en rire ou en pleurer.
Citoyen fier d’un Etat qui n’existe pas
En décembre c’est un musicien tunisien très renommé que Mahmoud Abbas a fait citoyen palestinien, lui remettant aussi ce fameux passeport. Un événement largement repris dans les médias arabes, tant est grande la réputation de Lotfi Bouchnak. Ainsi le site businessnews rapporte que "L’artiste tunisien, Lotfi Bouchnak vient d’être honoré par le ministère palestinien de l’Information, pour son soutien à la cause palestinienne. C’est ce qu’a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa, en date du 16 décembre 2013.
Le président palestinien Mahmoud Abbas avait accueilli Lotfi Bouchnak, la veille, le dimanche 15 décembre, et lui a remis un passeport diplomatique palestinien, « en signe de respect et de reconnaissance envers cet artiste engagé qui a souvent soutenu la cause palestinienne dans ses Å“uvres artistiques ».
Le ministre palestinien Mahmoud Khalifa a également reçu le chanteur tunisien et a déclaré à cette occasion : « La Palestine sera toujours honorée par vos visites ».
De son côté, M. Bouchnak a déclaré : « La cause palestinienne restera toujours au centre de toutes mes Å“uvres ». Il a également exprimé "sa fierté d’être considéré comme citoyen palestinien et d’obtenir ce passeport".
Lotfi Bouchnak était également nommé « personnalité arabe de l’année 2013 », ce que rapporte La Presse de Tunisie en ces termes :
"L’artiste tunisien Lotfi Bouchnak a été choisi première personnalité arabe dans le domaine de la musique pour l’année 2013, par la fondation d’Al Qods des Personnalités Arabes, a déclaré, à l’Agence TAP, Nawel Kotb, directrice du Centre du patrimoine palestinien en Tunisie.
Cette distinction, a-t-elle précisé, a été décidée en coordination avec la commission de la Fondation, basée à Ramallah (Palestine). Choisies dans divers domaines, à savoir la littérature, la politique, les médias, la poésie et la musique, 15 personnalités sont honorées lors d’une cérémonie, organisée au mois de décembre de chaque année".
Une distinction sans doute méritée, cette fois, compte tenu de ses qualités de musicien. On notera toutefois que toutes ces distinctions et remises de prix, centres culturels palestiniens et autres ont un coà »t et que ce coà »t est payé, en partie tout au moins, par les contribuables des pays donateurs qui financent une Autorité palestinienne, par ailleurs corrompue – 78 % des Palestiniens le pensent...-, sans cesse en déficit et qui réclame plus souvent qu’à son tour des rallonges budgétaires..
Une photo se passant de commentaires
Quant à l’engagement de l’artiste pour « la cause palestinienne » il se résume parfaitement dans cette photo prise lors d’une visite précédente, en novembre 2012, dans les Territoires palestiniens où on le voit le poing fermé devant une peinture murale géante représentant un jeune Arafat mythique
postée sur la page Facebook « Palestine » qu’avait créée Lotfi Bouchnak à cette occasion