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État des lieux du ministre de la Défense d’Israël Moshe Yaalon et du chef d’État-major, Benny Granz, lors de la Conférence d’Herzliya
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 10 juin 2014

Après le chef d’État-major d’Israël, Benny Gantz, le ministre de la Défense de l’État hébreu, lui-même ancien chef d’État-major, s’exprimait lors de la Conférence d’Herzliya, haut lieu de la réflexion politique israélienne et de l’élaboration de la politique nationale de l’État hébreu. Ces deux hauts gradés de l’armée dans cette région particulièrement instable du monde, une situation ayant de possibles répercussions sur Israël, ont dressé un état des lieux au plus près des réalités. Avec, en corollaire le rappel de la nécessité d’une vigilance globale.

Benny Ganz

La puissance de feu du Hezbollah n’est surpassée que par quelques États comme les États-Unis, la Chine, la Russie, Israël ou la France déclarait le 9 juin 2014 le chef d’État-major Benny Gantz lors de la Conférence d’Herzliya, haut lieu de la réflexion politique israélienne. Constat qui donne une idée du danger auquel est confronté Israël à sa frontière nord. D’autant, précisait-il, que le mouvement terroriste chiite libanais, engagé aux côtés de Bashar al-Assad en Syrie, s’il perd beaucoup d’hommes, acquiert aussi dans ces combats un savoir-faire nouveau en matière de combats. Pourtant, ajoutait-il, le Hezbollah mesure parfaitement ce que serait pour lui le coût d’une attaque contre Israël. Attaque qu’il n’exclut toutefois pas. Derrière cet engagement du mouvement terroriste en Syrie il y a, bien sûr, l’Iran qui chapeaute un axe radical dans la région. La République islamique n’ayant pas renoncé à ses visées nucléaires, estime-t-il par ailleurs, mais une solution diplomatique, si elle est possible, reste préférable à une action militaire.

Le chef d’État-major évoquait également le dossier syrien et les dangers posés par la présence d’éléments appartenant aux mouvances affiliées au Jihad mondial en Syrie où, estime-t-il, le conflit va sans doute s’éterniser.

Pour voir la vidéo de son intervention, cliquer ici

Moshe Yaalon

Le lendemain, 10 juin, Moshe Yaalon, ministre de la Défense et ancien chef d’État-major d’Israël dressait à son tour un état des lieux, montrant une détermination sans failles. Il rappelait que la source du conflit israélo-palestinien n’avait rien à voir avec les Lignes de 67 sur lesquelles tant se concentrent mais, selon lui, se trouve dans le refus palestinien de reconnaître l’existence d’Israël. Il en donnait pour preuve que lors de négociations, récentes ou antérieures, les Palestiniens avaient refusé catégoriquement de reconnaître le caractère juif de l’État hébreu – point sur lequel ne se sont prononcés ni la Jordanie, ni l’Égypte en leur temps - tout en refusant de renoncer au « droit au retour », pourtant injustifié, des réfugiés palestiniens - ou plutôt de leurs descendants – à l’intérieur même d’Israël.

Citant toujours les leçons à tirer de l’histoire Moshe Yaalon rappelait que vouloir échanger « la terre contre la paix » n’avait mené à ce jour qu’à la terreur et aux tirs de missiles. Il mentionnait alors la terreur qui a suivi la signature des accords d’Oslo, dont il avait constaté lui-même les ravages alors qu’il était en charge de la région de Judée-Samarie.

Evoquant le récent accord entre Fatah et Hamas ayant abouti à un gouvernement d’union nationale il avertissait que le Hamas n’accepterait jamais les conditions du Quartet, ni de reconnaître Israël. Le danger étant que le Hamas prenne le contrôle de la Judée Samarie dans les zones que contrôle actuellement l’Autorité palestinienne, qui jouit d’une indépendance politique, soulignait-il, à l’instar de ce qui s’était passé dans la Bande de Gaza ou s’est établi le Hamastan. Avec les conséquences que cela aurait pour Israël.

Quant aux accusations lancées contre un Israël qualifié « d’État d’apartheid », le ministre les tournait en dérision, soulignant que les Arabes israéliens n’ont aucune intention de s’installer dans les Territoires gérés par l’Autorité palestinienne ou que des centaines de travailleurs africains choisissent de travailler en Israël. Autre rappel à cet égard : la liberté de culte dont jouissent les chrétiens en Israël, alors qu’ils fuient le reste du Proche-Orient.

Autres dangers évoqués, qui ne menacent pas que la région : celui de l’axe radical chiite, en Syrie, en Irak, au Bahreïn, ou à Gaza avec le Jihad Islamique, avec à sa tête l’Iran, axe soutenu par la Russie. Ou encore les mouvements affiliés au Jihad mondial en Syrie – qui détient toujours, dit-il, des armes chimiques - et les jihadistes qui se replient dans d’autres pays. Le ministre citait d’ailleurs à cet égard l’exemple de la tuerie de Bruxelles...

Il serait donc opportun, selon lui, de créer des alliances avec les pouvoirs sunnites du Moyen-Orient contre des menaces communes .

Cette implication de l’Iran dans les dangers auxquels est confronté Israël prouve d’ailleurs, soulignait-il, que le conflit avec les Palestiniens n’a pas de caractère territorial.

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