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Le tissu de mensonges d’Arafat
Moshe Landau*, Yehuda Blum** et Meir Rosenne***
Article mis en ligne le 3 janvier 2001
dernière modification le 1er août 2003

En raison du silence du gouvernement israélien face à l’attitude fallacieuse d’Arafat, nous pensons qu’il nous incombe de faire des commentaires. Arafat répète continuellement sa demande pour qu’Israël livre tous les territoires au-delà « de la Ligne Verte, » à savoir, sur les frontières 1949, parce que cela est, selon Arafat, conforme aux résolutions du Conseil de sécurité 242 et 338. Cela aussi semble être la thèse sur laquelle les propositions du président Clinton « l’alternative discute la résolution » sont basées et c’est pourquoi Israël doit maintenant attendre pour des miettes à la porte d’Arafat.Au moins pour le moment, selon son plan échelonné, Arafat peut accorder à Israël quelques miettes de terre, comme une bande étroite pour permettre l’accès à Ariel, Ma’aleh Adumin et Gush Etzion.

Mais en échange de ces « concessions », « le médiateur » américain offre à Arafat les larges étendues des dunes Halutza, abandonnant complètement la frontière d’Israël avec l’Egypte en laissant sans défense et en transformant les villes israéliennes du Negev occidental, en une enclave isolée à la merci d’Arafat. Avec cette méthode, Israël doit désimplanter toutes ses villes dans la vallée du Jourdain pour que l’état palestinien futur ait une souveraineté ininterrompue de Tul Karm aux frontières du Royaume jordanien.

Le mensonge fait ainsi la loi, tandis que la voix de vérité, pour quelque raison inexplicable, n’est pas entendue.

Selon les principes du droit international, la vérité est comme suit :

a. Un des buts de la résolution de Conseil de sécurité 242 (et résolution 338, adoption 242) était de mettre fin à la belligérance entre les deux côtés qui avaient combattu pendant la Guerre de Six jours.
L’application de cette résolution aux secteurs de la Judée et Samarie, qui étaient sous l’autorité jordanienne entre 1949 et 1967, est une question controversé parmi les juristes. En tout cas, l’organisation terroriste d’Arafat, l’ OLP, qui alors commencait ses activités violentes, n’avait aucun statut juridique dans cette résolution. C’est aussi un fait établi que dans la langue authentique, la résolution 242 n’exigeait pas qu’Israël se retire de tous les territoires sur lesquels il avait gagné le contrôle suite à ses efforts défensifs en 1967, mais seulement de certains d’entre eux.

b. De plus, la résolution 242 stipule que « des frontières sûres et reconnues » doivent être établies dans la région. À l’époque Israël avait seulement des lignes de cessez-le-feu (pour ne pas être confondues avec des frontières) mais qui ont été violées par l’agression arabe en juin 1967. Ces lignes (qui ont doublé « les frontières d’Auschwitz » d’après le ministre des Affaires Etrangères d’Israël d’alors , Abba Eban) étaient tout sauf « des frontières sûres. »

c. Il n’y a aucun besoin de s’étendre sur les idées « créatrices » pour la renonciation à la souveraineté sur le Mont Temple, le Mont des Oliviers et la Vieille Ville. Personne ne discute le fait que les dispositions recommandées par l’Assemblée Générale de l’ONU en 1947, à la veille de la création de l’État d’Israël, pour transformer Jérusalem en une entité séparée (« le corpus separatum »), devaient expirer dans un délai de 10 ans, par la force des dispositions prises d’elles mêmes
Aujourd’hui, même le Congrès américain reconnaît ouvertement Jérusalem comme la capitale d’Israël. Dans l’acte de tranfert de l’Ambassade, le Congrès a ordonné le transfert de l’Ambassade des Etats-Unis. de Tel-Aviv à Jérusalem. _ Mais le président Clinton, dans un généreux cadeau d’adieu, a de nouveau exercé son droit de veto et refréné la mise en oeuvre de cet acte dans un esprit « impartial » de l’administration américaine d’aujourd’hui.

d. Pour appliquer une forte pression sur Israël, Arafat laisse ses hommes continuer un terrorisme effréné, tandis que les négociations sur « la fin du conflit » continuent. C’est le moment de mentionner que dans sa lettre à Yitzhak Rabin du 9 septembre 1993, Arafat avait promis que n’importe quel différend futur serait résolu d’une façon paisible. Israël s’était empressé de signer la déclaration de principe du 13 septembre 1993 (« l’accord d’Oslo »), qui était appuyée sur cette promesse.

Et encore malgré cet ensemble accablant de faits, ni les négociateurs désignés par le gouvernement israélien ni la stratégie du gouvernement ne lève un doigt pour démolir le tissu de mensonges d’Arafat et donner crédit à la vérité qu’il mérite. Pourquoi ?

  • Moshe Landau est ancien Président de la Cour Suprême .
  • *Yehuda Blum est Professeur de droit international à l’Université hébraïque et ancien Ambassadeur et représentant permanent d’Israël aux Nations unies.
  • ** Meir Rosenne est ancien Ambassadeur à Paris et à Washington et ancien conseiller juridique du Ministère des Affaires Etrangères


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