Shmuel Trigano
samedi 26 novembre 2016, par Desinfos
Un événement d’une extrême gravité se produit en ce moment même en Israë l. Les incendies qui ravagent le territoire au nord et au centre sont pour une grande part, selon la police, allumés de façon criminelle et, dit-elle de façon « politiquement correcte », en fonction d’« un arrière-plan nationaliste ». En l’occurence, ces « nationalistes » - citoyens d’Israë l représentés à la Knesset et à la Cour suprême, présents dans toutes les strates de la société - profitent de vents violents et d’une grande sécheresse dans la nature pour allumer des incendies qui, de ce fait, se propagent en même temps sur de nombreux théatres du pays. 70 000 personnes ont été évacuées hier d’une grande ville coomme Haifa où des immeubles urbains ont été la proie des incendies.
« Nationalistes  » ? J’y vois pour ma part un crime d’un genre nouveau, un crime métaphysique. A défaut d’abattre des Juifs au couteau ou à la voiture bélier, ces criminels s’attaquent à la Terre d’Israë l (qui n’est pas la Palestine). Ils s’attaquent à la nature d’Israë l, cette nature si chèrement revivifiée par l’effort des pionniers du sionisme contre le désert en lequel la Terre d’Israë l fut transformée par ses envahisseurs successifs. A défaut de s’attaquer aux hommes, ils s’attaquent à la Terre – innocente, elle, au regard des conflits humains -, montrant l’ampleur de leur ressentiment : à défaut d’éliminer la présence juive, éliminer la terre sous ses pieds, même si cette élimination les endommage eux mêmes qui convoitent cette terre. Cette haine n’a rien à voir avec une pseudo-occupation car ici nous sommes en territoire « israélien  », mais qui, aux yeux mêmes de ces citoyens arabes d’Israë l, est « occupé  » par les Juifs alors qu’il est la propriété de la « oumma  ».
Ce n’est pas du nationalisme mais une guerre de religion, clairement reconnue : les « réseaux sociaux  » islamiques exultent de toutes parts célébrant leur Dieu et mettant en rapport leur supposée « autodéfense  » contre la loi de la Knesset sur les hauts parleurs des mosquées, une loi projetée mais qui n’est pas passée au vote du fait de l’appui des partis ultra-orthodoxes juifs au parti islamique (un autre exemple de leur très grave incompétence politique). Or cette loi, qui vise à réprimer un abus insupportable au public (des hauts parleurs poussés à l’extrême qui émaillent la nuit de leurs appels) a été depuis sa conception exploitée par la Liste arabe unifiée, un parti ethnico-arabe[1], présent à la Knesset, pour attiser la haine religieuse comme elle le fait systématiquement avec le Mont du Temple, comme le fait l’Autorité palestinienne – celle que la France veut « étatiser  »- avec la décision scélérate de l’UNESCO niant les droits du judaïsme sur le Mont du Temple.
Le plus grave, outre la présence en Israë l même d’un bataillon prêt à frapper au moment même où surgit un danger d’une autre source (en l’occurrence la sécheresse et le vent violent), c’est l’objet de l’attaque : la terre, la végétation, un élément « inanimé  » du conflit, une attaque qui nous permet de prendre la mesure du ressentiment pervers et morbide de ses activistes. S’ils sont prêts à faire du Pays d’Israë l un désert, ils peuvent demain tout à fait recourir à une arme nucléaire, ce que confirme la livraison de ce jour de Memri[2] :  »Le religieux palestinien Abd Al-Salam Abou Al-Izz à la mosquée Al-Aqsa après la victoire de Trump : Nous devrions prendre les choses en main, utiliser des armes nucléaires pakistanaises pour détruire l’État juif  ». S’ils en pâtissent eux et leurs séides ne les importe pas. N’ont-ils pas la conviction qu’en tuant des non musulmans/en se faisant tuer par la même occasion ils accèdent au « paradis  » ?
Deux enseignements à tirer de ce tournant considérable dans la guerre islamique. Pour ce qui est d’Israë l, le « politiquement correct  » devient une menace pour la sécurité publique. Les Israéliens perçoivent quasiment tous, sauf la branche des gauchistes illuminés et le petit milieu médiatique[3], la nature de la menace intérieure. On ne peut plus accepter sous couvert d’un multiculturalisme déliquescent les écarts au patriotisme constitutionnel, émanant due courants issu du milieu des Arabes israéliens et dont la Liste Arabe Unifiée est devenue le fer de lance. Mais la sphère politique et judiciaire est totalement sur la sellette sur ce plan, et Hollande a eu parfaitement raison de parler pour la France de la « lâcheté  » des juges : je fais ici référence à un phénomène propre à toutes les démocraties dans lesquelles le pouvoir judiciaire s’est, sans fondement, accaparé le pouvoir de l’exécutif en ruinant dans le fond l’exercice de la souveraineté (et donc le garant de la sécurité), et alors même qu’il y a un état de guerre. Les droits de l’homme sont invoqués pour pulvériser les droits du citoyen. Or le juridique et l’éthique n’effacent, ne doivent pas, pas la sphère du politique, a fortiori quand il concerne l’international.
Pour ce qui est de France et de l’Europe, pour toutes les démocraties en fait, la prochaine étape de la menace islamique, c’est l’usage de l’élément naturel comme d’une arme. Demain, l’explosion d’un réacteur nucléaire alors que la France subirait d’intenses inondations, demain des armes nucléaires « sales  » utilisées dans des concentrations urbaines, demain l’empoisonnement des réserves d’eau…
Aujourd’hui comme hier, le rapport des démocraties occidentales à ce qui se passe en Israë l décidera de leur rapport à eux-mêmes.
Shmuel Trigano
[1] Le terme d’  »ethnique  »se justifie car il rassemble les Arabes des isalmistes aux communistes : seule l’arabité est leur point commun.
[2] http://www.memri.fr/2016/11/24/le-r...
[3] Hier sur la première chaîne nationale, j’ai assisté à un drôle d’interview. Le chef de la Liste Unifiée, en piteux état, interviewé, appelait les musulmans à ne pas commettre ces incendies et à ne pas se réjouir qu’  »Israë l brà »le  », en appelant pour une fois au bien public et collectif propre à tous les habitants de la région (il habite près de Haïfa) etc. Il n’en a pas moins trouvé l’occasion de glisser que les Palestiniens sont ici depuis 3000 ans (sic), qu’il s’agit de leur terre et qu’ils ne doivent pas la détruire. Il apparaissait en piteux état alors que nous avons l’habitude de ses rodomontades. On a pu alors voir avec stupéfaction le journaliste qui l’interviewait devenir très ému jusqu’à lui donner une accolade comme s’il le remerciait de sa « bienveillance  »â€¦