Hélène Keller-Lind
vendredi 3 juin 2016, par Desinfos
Ce sont finalement vingt-sept pays ou organisations internationales qui se sont réunis à Paris à l’invitation de la France qui, le 3 juin 2016, lançait son « Initiative de Paix  » censée résoudre le conflit vieux de plusieurs décennies entre les Palestiniens et Israë l. Selon la France il y aurait urgence à le faire sans que la nature de cette urgence soit claire. Le ministre des Affaires étrangères annonçait des concertations devant déboucher sur une conférence internationale avant fin 2016. Nouvel échappatoire pour les Palestiniens et la paix s’éloigne, répond Jérusalem.
Pour comprendre que cette réunion n’aura pas servi à grand chose de positif, mis à part une belle galerie de photos sans légendes nous laissant dans le doute quant à l’identité des participants, ce qui a, quand même, son importance
il convient d’écouter la conférence de presse du ministre des Affaires étrangères à l’issue de la matinée qu’aura duré cette réunion :
Vidéo https://www.youtube.com/watch?v=HoYHjHV1h2Q
Une série de banalités où l’on notera cependant un certain parti-pris lorsque Jean-Marc Ayrault parle de « trois guerres en six ans à Gaza  » et de « violences quotidiennes aujourd’hui  » sans jamais désigner les responsables, les Palestiniens, alors qu’il rend responsable de la menace qui pèserait sur « une solution à deux États  » « la progression constante de la colonisation  ». Israë l est donc clairement montré du doigt... On notera aussi qu’à plusieurs reprises le ministre français anticipe et parle de « la Palestine  » qui, à ce jour n’existe pas...
Un communiqué en anglais et sans grand intérêt reprend sa déclaration.
Réplique de Jérusalem : dans un communiqué publié le 3 juin 2016 le ministère des Affaires étrangères israélien déplore qu’au lieu d’inciter le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à répondre aux appels répétés du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour commencer immédiatement des négociations directes sans préconditions, la communauté internationale s’est soumise aux exigences d’Abbas et lui a permis de continuer à éviter des négociations directes bilatérales sans préconditions.
L’Histoire enregistrera le fait que la conférence de Paris n’a fait que durcir la position palestinienne et a éloigné toute chance de paix  ».
Côté Palestinien, le Jihad Islamique de Palestine, le Hamas, le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (PFLP) et le Front Democratique pour la Libération de la Palestine rejettent cette conférence qui « violerait leurs droits  » et ne serait qu’une initiative individuelle d’Abbas. On se demande si le Quai d’Orsay est au courant...