Hélène Keller-Lind
jeudi 1er octobre 2015, par Desinfos
C’est un puissant discours de vérité, ponctué de silences, dans lequel il a mis les dirigeants de ce monde face à leurs responsabilités qu’a prononcé le Premier ministre israélien lors de l’Assemblée générale des Nations Unies le 1er ocotobre 2015 à New York. Une large part était consacrée à l’Iran que la levée des sanctions et la perspective d’avoir l’arme nucléaire dans une dizaine d’années a enhardi au point de prédire la disparition d’Israë l dans vingt-cinq ans. Sans réactions de la plupart des dirigeants du monde. Benyamin Netanyahu évoquait de nouvelles alliances en réaffirmant la pérennité du soutien américain, rendant hommage à Barack Obama et réaffirmant la determination d’Israë l à combattre toutes les menaces. Il appelait enfin les dirigeants palestiniens à reprendre des négociations sans condition préalable.
Vidéo du discours de Benyamin Netanyahu
C’est un Benyamin Netanyahu résolu et grave qui, après un long silence initial, a pris la parole devant l’Assemblée Générale des Nations Unies en ce 1er octobre 2015, évoquant d’emblée Jérusalem, capitale d’Israë l, lieu de prière et de volonté de paix depuis des millénaires. Et rappelait qu’il y a trente et un ans, depuis la même tribune, alors qu’il était ambassadeur d’Israë l à l’ONU il prenait la parole pour la première fois et s’exprimait contre l’Iran qui voulait faire exclure Israë l des Nations Unies. Un ONU obsessivement hostile envers Israë l comme il continue de l’être aujourd’hui. Il avait alors enjoint les pays hostiles à oublier leur fanatisme.
Le Premier ministre dénonçait alors la gravité de la situation engendrée par l’accord signé avec l’Iran mais pourtant encensé des trois derniers jours par les divers intervenants l’ayant précédé. Dont il rappelait les menées terroristes, les cellules terroristes en Jordanie, au Koweit, à Chypre ou les milliers d’autres en attente dans le monde, les généraux des Gardiens de la Révolution sur les hauteurs du Golan, d’où sont partis des tirs vers le nord d’Israë l, ou les bras armés de l’Iran dans le monde, les milliers de combattants envoyés en Syrie, son soutien aux houthis au Yemen, les armes envoyées au Hezbollah par la Syrie, les armes achetées. Un Iran qui se targue d’ête en train de conquérir l’Afghanisatn, l’Irak, le Yemen, la Syrie, le Liban, la Palestine, déclarant que sa Révolution ne connaît pas de frontières. Ceci avant même que soient levées les sanctions et que des milliards de dollars soient alors versés à l’Iran. Un pays dont il rappelait également la répression intérieure.
Il citait diverses déclarations de dirigeants iraniens toutes plus irresponsables les unes que les autres, à commencer par celles de l’Ayatollah Kamenei, guide suprême de la Révolution iranienne, dont il montrait l’ouvrage de 400 pages publié après la signature de l’accord portant sur le nucléaire dans lequel il détaille comment l’Iran va détruire Israë l et qui déclarait devant “l’Assemblée des Experts†qu’il n’y aurait plus d’Israë l dans vingt-cinq ans†, Israë l pays de six millions de Juifs, soulignait le Premier ministre. Des intentions génocidaires claires exprimées après que six millions de Juifs aient été assassinés il y a soixante-dix ans.
Or, soulignait Benyamin Netanyahu, de telles déclarations n’ont provoqué aucune réaction de la plupart des pays représentés à l’ONU, dit-il, juste “un silence assourdissant†...Lui-même gardant alors un très long silence chargé de sens et parcourant du regard les travées devant la tribune...
L’Iran répétant aussi, après cette signature, des slogans anti-américains et décrivant les États-Unis comme restant l’ennemi de la République islamique. Benyamin Netanyahu mettait alors en garde les Nations Unies de surveiller de très près l’application de cet accord et de son respect par l’Iran. Mieux que cela n’avait été fait pour les sanctions décidées ces dernières années par le Conseil de Sécurité.
Il y a, bien sà »r, aussi la perspective d’un Iran ayant dans quelques années la possibilité d’avoir un arsenal nucléaire. Couplé à un islamisme militant, ce qui représente un très grand danger pour le monde. Il évoquait alors les missiles intercontinentaux construits par l’Iran qui, eux, ne visent pas Israë l mais le reste du monde.
Le Premier ministre déclarait qu’Israë l reste maître de son destin et prendra toutes les mesures nécessaires pour se défendre. Un Israë l qui vit alors que les empires ayant voulu le détruire par le passé ont disparu, un pays dont il vantait les qualités d’innovation et les réalisations étonnantes dans de nombreux domaines, réalisées en si peu d’années et qui a su rester un symbole de démocratie dans une région sombrant dans le chaos.
Pourtant il rendait hommage à l’aide apportée à Israë l par le Président Obama sur le plan militaire notamment, soulignant que l’alliance avec les États-Unis est indistrictible.
Il rejettait toute accusation palestinienne concernant les émeutes sur le Mont du Temple, dont il rappelait l’histoire, citant le roi David et le roi Salomon, réaffirmant y maintenir le statut quo et réaffirmant son attachement à la liberté de culte pour toutes les religions en Israë l, y notant la progression de communautés chrétiennes florissantes, alors qu’elles disparaissent dans le reste du Moyen-Orient.
Il en est assez des prises de postion onusienne contre Israë l si systématiques qu’elles en sont devenues grotesques, disait-il, citant les vingt résolutions anti-israéliennes de l’ONU en 2014 contre l’unique résolution contre la Syrie qui a pourtant tué un quart de million de sa population, soulignait-il. Plus que tous les morts israéliens et palestiniens à ce jour.
Enfin, Benyamin Netanyahu appelait les dirigeants palestiniens à reprendre des négociations sans conditions aucunes pour établir un État palestinien démilitarisé aux côtés d’Israë l, notant toutefois que Mahmoud Abbas en avait refusé le principe la veille depuis la même tribune. Notant aussi que la paix n’avait pu être conclue entre les Palestiniens et six Premier ministres israéliens différents.
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