vendredi 23 janvier 2004
Les autoriités israéliennes ont présenté jeudi un ensemble de mesures visant à améliorer la sécurité dans les autobus, cibles privilégiées des terroristes-suicides palestiniens.
Approximativement la moitié des au moins 850 Israéliens assasinés en plus de trois ans d’intifada ont été victimes d’attentats-suicide commis à l’intérieur ou à proximité d’autobus par des terroristes-suicides porteurs d’explosifs.
« Les transports en commun sont une cible privilégiée des terroristes. Désormais nous avons mis au point des parades techniques à ce problème », a annoncé le ministres des Transports Avigdor Lieberman en les dévoilant à la presse au siège des Industries militaires israéliennes, près de Tel Aviv.
Une des raisons pour lesquelles les explosions dans les autobus sont particulièrement meurtrières est que leurs fenêtres blindées, prévues pour résister aux tirs et aux jets de pierres, transforment les véhicules en réservoirs d’air comprimé.
Un des nouveaux dispositifs mis au point consiste à placer à portée du conducteur un bouton lui permettant de bloquer un tourniquet d’accès s’il soupçonne la personne qui se présente d’être un terroriste en puissance.
Un système de blocage électronique sera parallèlement installé aux portes arrière, souvent utilisées par les terroristes-suicides pour s’insinuer à l’intérieur des autobus sans être remarqués par les conducteurs.
Une plaque blindée sera par ailleurs montée à l’avant de l’autobus, sous le pare-brise, pour fixer les éclats de la bombe d’un terroriste-suicide qui se ferait sauter juste devant le véhicule.
Ces innovations impliquent que le conducteur soit en mesure de deviner qu’il a affaire à un ou une terroriste décidé à se faire exploser, mais il est prévu d’équiper les véhicules de détecteurs électroniques d’explosifs l’incitant à boucler les portes.
Cinq autobus vont être dotés de ces innovations pour une période probatoire de trois semaines. Si cette expérience est jugée concluante, elle sera généralisée à des centaines d’autobus à un coà »t de plusieurs milliers de dollars par véhicule, précise-t-on officiellement.