Le Moyen-Orient vers la collision : la position saoudienne

Par : Par Y. Carmon, H. Varulkar, Y. Mansharof et Y. Yehoshua | MEMRI

jeudi 1er février 2007

Le conflit opposant les Saoudiens sunnites d’une part et les Iraniens chiites de l’autre, qui s’est envenimé ces derniers mois au point de faire s’affronter Russes et Américains, se focalise sur deux fronts : le Liban et le Golfe persique (1)


Le front libanais était censé s’enflammer en décembre, juste après les fêtes musulmanes et chrétiennes. L’explosion a toutefois été reportée par divers efforts de médiation, dont l’initiative du Secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, qui n’a pas eu le succès espéré.

Une autre initiative, présentée entre le 16 et le 22 janvier par l’Arabie saoudite, a été contrecarrée par la Syrie. (2) Les violences initiées par l’opposition libanaise ont duré deux jours et, selon des rapports de la presse arabe, ont cessé sur ordre de l’Iran. (3) L’opposition libanaise continue toutefois de menacer les Forces du 14 mars d’une reprise de l’agitation civile, sans toutefois donner de date. Cette reprise pourrait vraisemblablement avoir lieu àun moment propice pour l’Iran et la Syrie et après concertation entre ces deux Etats.

Il est probable que le front iranien, pour sa part, s’enflamme entre le début du mois de février et le 21 mars : Au début du mois de février, le régime iranien fêtera les 10 jours de Fajr, qui commémorent les jours précédant le retour de l’ayatollah Khomeyni de France en Iran, en 1979, et la victoire de la Révolution islamique. A l’occasion de cette festivité, baptisée par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad « Festival nucléaire », Ahmadinejad compte annoncer (et peut-être aussi présenter) de nouvelles réalisations iraniennes relatives au programme nucléaire, qui « feront plaisir àtous les musulmans. » Une autre date a aussi été envisagée àcet effet : le Nouvel an iranien (Norouz), qui tombe le 21 mars. Une telle évolution risque fort de placer l’Occident au pied du mur et de l’obliger àagir.

MEMRI publiera, dans le sillage du rapport du 26 janvier 2007 intitulé « Récents contacts entre l’Arabie saoudite et l’Iran pour résoudre la crise libanaise » (4) une série d’analyses sur l’évolution des événements susceptible de conduire au déclenchement d’une guerre régionale en février-mars 2007. Ces rapports porteront sur la dimension russo-américaine du conflit et la position de l’Iran, où se manifestent des signes de division interne - ainsi qu’aux positions de la Syrie et du Hezbollah.

Ce rapport-ci (suivre le lien donné plus bas pour le texte intégral en anglais) porte sur la position saoudienne telle que reflétée dans deux documents. Le premier est une interview au ton tranchant accordée par le roi Abdullah suite àl’échec des pourparlers entre le Secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale Ali Larijani, chargé du dossier nucléaire iranien, et le Secrétaire général de Conseil de la sécurité nationale en Arabie saoudite, le prince Bandar Bin Sultan. Il convient de noter que le régime iranien a préféré ne pas répondre au même niveau politique (du chef d’Etat) et avec la même âpreté, craignant apparemment une escalade. Ce qui n’a pas été formulé dans cette interview est que la principale arme de l’Arabie saoudite est celle du pétrole, l’Arabie saoudite étant àmême de porter un gros coup àl’économie iranienne par une baisse du coà»t du pétrole - une stratégie qui a déjàoccasionné d’importants dégâts en Iran.

Le deuxième document représente une attaque contre l’Iran, par Othman Al-Omeir, directeur saoudien du site arabe libéral Elaph.com, proche du prince Khaled Bin Faisal, une figure importante de la famille royale saoudienne.

Consulter des extraits de ces deux documents traduits en anglais sur http://memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=IA31907.


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