Un extrait du point de presse du porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Français du 13.09.2005

Le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères a fait les déclarations et répondu àla question suivante (...)

mercredi 14 septembre 2005


7 - PROCHE-ORIENT

(Ces derniers temps la France a conditionné l'aide internationale et également la communauté internationale a conditionné son aide économique avec le désarmement du Hezbollah et l'application de toute la résolution de 1559. Est-ce que cette condition est toujours valable ou pas ?).

Nous sommes favorables à l'application pleine et entière de toutes les résolutions et du contenu de l'ensemble des résolutions. C'est toujours ce que nous demandons : l'application des résolutions.

(Vous mettez l'économie avant ou le désarmement du Hezbollah avant ?)

Je ne pense pas qu'on puisse répondre dans un sens ou dans l'autre. Ce que nous disons, c'est qu'il y a une réunion importante à New York qui porte avant tout sur le développement économique. Par ailleurs, nous sommes attentifs à la mise en oeuvre de toutes les résolutions et de l'ensemble du contenu de ces résolutions. C'est deux sujets qui sont quand même parallèles et qui poussent dans le même sens.

(Une petite question juridique sur la situation de Gaza : les Israéliens disent que maintenant Gaza est libre, les Palestiniens disent que non, parce qu'ils ne maîtrisent pas la frontière, la mer ? Quel qualificatif vous pouvez donner juridiquement pour ce qu'on appelle la bande de Gaza ? Et d'après vous, la frontière entre la Palestine et l'Egypte est maintenant ouverte ou fermée ? Ce n'est pas clair)

Notre position là aussi est connue. Le statut juridique de Gaza ne change pas, pour nous cela reste toujours un territoire occupé et cette situation prévaudra tant que nous n'aurons pas de solution sur la question des frontières. C'est une position internationale, c'est une position que la France soutient totalement et à laquelle elle souscrit absolument.

(Vous considérez juridiquement qu'elle est toujours occupée?)

C'est un territoire occupé.

(La frontière entre la Palestine et l'Egypte, surtout qu'il y a maintenant des soldats égyptiens. Les frontières sont dominées par le côté palestinien ou égyptien ?)

Il y a eu un accord signé entre les Palestiniens et les Egyptiens sur ce sujet. Le ministre a fait des propositions pour que s'il y a accord des différentes parties, nous soyons, nous, Union européenne, la tierce partie qui pourrait aider au contrôle de ces points d'entrée et de sortie. C'est une proposition qui est faite, qui doit être discutée maintenant au niveau des Vingt-cinq et qui doit être agréée tant par les Palestiniens que par les Israéliens. On en est là aujourd'hui sur la question des frontières.

(Comment a été reçue par les Israéliens cette proposition ? Parce que dans le passé ils étaient très hostiles à une présence européenne militaire ou observateurs. Ils étaient prêts à accepter un financement, mais pas une présence de cette nature là. Est-ce qu'avec l'amélioration des relations entre la France et Israël depuis deux ans, cela a été plus acceptable pour les Israéliens ?)

Je vous renvoie à une déclaration de l'ambassadeur d'Israël qui a été faite hier à Paris. Mais les positions israéliennes et palestiniennes, c'est à eux de les exprimer.

(Pour la France, vous considérez que Gaza reste un territoire occupé tant qu'il n'y a pas un accord global sur les frontières entre Israël et les Palestiniens ?)

Absolument.

(Vous dites que vous considérez Gaza comme un territoire occupé. Cela veut-il dire que vous vous opposez catégoriquement à un projet de résolution israélien qui circule à New York pour dire qu'Israël s'est retiré de ces territoires ?)

Je n'ai pas connaissance de ce projet de résolution, je ne peux donc pas vous répondre.

(Le ministre n'en a pas parlé avec son homologue Israélien ?)

Non, il n'y a pas eu d'évocation d'une résolution de ce type.

(Pourtant, ce projet existe ?)

Honnêtement, je n'en ai pas connaissance.


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