En septembre 2011 le Conseil de Sécurité de l’ONU avait entendu la demande d’admission de « la Palestine  » sans donner suite. Ne pouvant entrer par la porte, les Palestiniens décidèrent d’entrer par la fenêtre. La brèche fut ouverte en octobre dernier avec l’admission aberrante à l’UNESCO de ce non État qui incite à la haine des Juifs et d’Israë l. Deuxième étape le 29 juin avec l’utilisation réussie d’une procédure d’urgence qui ne s’appliquait pourtant pas. Et l’Autorité palestinienne a d’ores et déjà présenté une liste de douze autres sites dont l’un est situé à Jérusalem...
Permanence du discours de haine palestinien, mais échec au Conseil de Sécurité en septembre 2011
Comme le rappelait Mahmoud Abbas dans son discours prononcé devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York en septembre dernier, une agence onusienne est d’ores et déjà consacrée aux Palestiniens. L’UNRWA qui, étonnamment, est la seule agence d’aide à des réfugiés spécifiques dont le statut de départ était très généreux et dont la condition est héréditaire.il faut voir à cet égard le documentaire de Pierre Rehov dont le titre résume bien la problématique : « les Otages de la Haine  »
Puis les mots « occupation militaire coloniale  », « brutalité de l’agression et de la discrimination raciale  », etc. se mirent à voler. Bref, le discours de haine classique pour justifier la présentation de cette demande de reconnaissance d’un État palestinien à la communauté internationale. Qui, en définitive fit la sourde oreille..
Le Plan B : un grignotage par la bande
Mais il y avait le Plan B : entrer dans la communauté des nations en tant qu’État sans en être un par la petite porte. Les tentatives ont été multiples. L’une d’elles réussit : la porte de l’UNESCO s’ouvrit toute grande pour « la Palestine  » en octobre dernier. Ce qui n’était pas une fin en soi, bien entendu, mais un début.
Une admission aberrante au sein d’un organisme prônant la paix par l’éducation
Et ce qui était aberrant. La devise de l’UNESCO, en effet est « Construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes  » autrement dit, construire la paix et « un avenir éthique  », une autre de ses devises, par l’éducation. Or, c’est tout le contraire que fait l’Autorité palestinienne dont l’éducation toute entière est dédiée à enseigner la haine des Juifs et d’Israë l et à inciter à la violence contre cet « ennemi  » qu’Allah demanderait de tuer, selon un Hadith fréquemment utilisé par le mufti de l’Autorité palestinienne, par exemple. C’est une vérité qui a été et est démontrée par des ONG telles que Palestinian Media Watch, PMW, Observatoire des Médias palestiniens mais qui a réalisé également des études sur les manuels scolaires palestiniens. Etudes confirmées par les Rapports de IMPACT-SE, un Institut qui examine l’enseignement de la paix et de la tolérance dans l’éducation ou encore MEMRI.
Peu de temps après l’entrée en fanfare de « la Palestine  » à l’UNESCO, PMW découvrait d’ailleurs que cette agence avait cofinancé un magazine palestinien pour enfants où Hitler était glorifié... La directrice générale de l’UNESCO se dit choquée, ordonna une enquête, fit interrompre ce financement. Fin de l’affaire pourtant si significative....
Une admission purement politique qui ouvre une brèche
L’importance de cette admission et son caractère très politique ont été relevés par PMW.Ainsi, le 31 octobre, dans une émission de la télévision officielle palestinienne, PA TV, Dr. Al-Mutawakkil Taha, ministre de l’Information déclarait : « cette réussite est celle des Martyrs ( Shahids) et de ceux qui furent blessés et de tous les actes de résistance dans toutes leurs formes et apporte la gloire sur la longue route qui va de pair avec la diplomatie palestinienne  ».
Le 1er novembre, Adel Abd Al-Rahman, éditorialiste au quotidien officiel palestinien, Al-Hayat Al-Jadida, écrivait qu’il s’agissait d’un « jour véritablement historique dans l’histoire de la lutte nationale palestinienne....l’UNESCO a vaincu l’Amérique et le terrorisme d’État d’Israë l  ». Et de revendiquer « les frontières du 4 juin 67  ».
Le 2 novembre, le même Adel Abd Al-Rahman, écrivait dans le même quotidien officiel palestinien, Al-Hayat Al-Jadida que cette admission « empêchera l’occupation et l’agression israéliennes de continuer à falsifier la vérité et l’histoire en s’attribuant les antiquités, les sites religieux de Jérusalem, Bethléem et Hébron et l’héritage du peuple palestinien dans divers endroits. Cela la fera réfléchir mille fois avant de prétendre à tort que les antiquités sur la terre de la Palestine historique, y compris celle où se trouve l’État d’Israë l – appartient aux Juifs. Même le soi-disant Temple n’a aucune réalité sur la terre palestinienne selon des archéologues israéliens eux-mêmes  »...
On ne parle plus de « frontières de 67  » ici, mais de toute la « Palestine historique  » un État qui n’a jamais existé. Par ailleurs, s’il y a des historiens révisionnistes il n’y a pas encore d’archéologues qui le sont...Mais peu importe pour le journaliste ou le lecteur palestiniens. Seule compte le narratif...
Quant aux réactions palestiniennes à l’inscription de la Basilique de la Nativité à « Bethléem, Palestine  », elles ont été à la mesure de ce qui est une avancée palestinienne, certes, mais sans doute pas une avancée pour la paix. Car cette semi reconnaissance déguisée et par la bande incitera l’Autorité palestinienne à continuer de refuser toute négociation, seule chance d’une paix réelle...
Demande d’inscription pour douze autres sites dont l’un à Jérusalem
On pourrait continuer la démonstration avec d’autres exemples....Quant à l’avenir, il suffit de savoir que l’Autorité palestinienne a d’ores et déjà déposé une demande pour l’inscription à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO pour douze autres sites, dont l’un est à Jérusalem et un « paysage culturel  » puisqu’il s’agit de terrasses. Un premier site dans la série « la Palestine, terre d’olives et de vignobles  »...Une demande présentée le 25 mai dernier D’autres ont été déposées plus tôt. Ainsi, par exemple, pour Jéricho, la plus vielle ville au monde, la demande date de février 2012
Une stratégie que nous finançons
Il ne s’agit pas d’improvisation, de demandes bâclées mais tout ceci s’inscrit dans une stratégie de grignotage mà »rement réfléchie. Élaborée de longue haleine grâce à l’argent des contribuables européens ou américains, il ne faut pas l’oublier. La France étant très généreuse à l’égard de l’Autorité palestinienne dont les dépenses croissent sans cesse, l’amenant à demander des rallonges constantes...