Les négociations informelles entre l’Iran et l’Union européenne (UE) en vue de sauver un accord sur le gel des activités nucléaires iraniennes ont été rompues samedi, ouvrant la voie àd’éventuelles sanctions de l’ONU contre l’Iran

dimanche 28 novembre 2004


« Nous n’avons enregistré aucun progrès. Il appartient désormais aux Iraniens de réfléchir sur ce qu’ils vont faire », a expliqué un diplomate européen proche des pourparlers.

« S’il n’existe pas bientôt de vérification de la suspension complète de l’enrichissement d’uranium par l’Iran, nous nous trouverons dans une situation tout àfait différente », a-t-il ajouté.

Selon des diplomates, en conséquence, le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) risque de ne pas pouvoir voter de résolution lundi àVienne.

Ces délicates tractations portaient en effet sur le projet de résolution que les Européens entendaient soumettre au Conseil. Faute d’un accord, les travaux de l’AIEA avaient été suspendus vendredi jusqu’àlundi.

La nouvelle situation ouvrirait la voie àune résolution de l’Onu plus dure, plus proche des thèses américaines.

L’Iran, accusé par les Etats-Unis et Israë l de mettre au point l’arme atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil, a considérablement diminué la menace d’être traîné par l’AIEA devant le Conseil de sécurité en acceptant, dix jours avant que l’Agence ne se réunisse, de suspendre totalement l’enrichissement d’uranium.

Cette suspension, garantie forte que la technologie produisant le combustible pour les futures centrales civiles n’est pas détournée àdes fins miliaires, a été obtenue par les Européens contre la promesse d’une coopération nucléaire, technologique et commerciale.

L’accord a paru remis en cause quand, àla veille de la session de l’AIEA, l’Iran a demandé àce que 20 centrifugeuses soient exemptées de la suspension pour des activités de recherche.


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