Simon Pilczer
mercredi 29 septembre 2004
Faut-il pleurer, faut-il en rire,
Fait-il envie ou bien pitié,
Je n’ai pas le coeur à le dire...
Après les élèves d’un collège de Nanterre,
Qui ramenèrent des cendres, prélevées
Lors de leur visite pédagogique à Auschwitz...
Après les maires de Paris et Berlin
Allant faire un pèlerinage à Auschwitz,
A la veille des élections européennes de 2004...
Après les religieuses qui installèrent
Un couvent de carmélites à Auschwitz,
Avant d’en être éloignées, avec difficultés...
C’était pendant le massacre qu’il fallait
Hurler, se démener, se révolter, et lutter.
Désormais : humilité, respect et recueillement.
Pourra-t-on enfin obtenir que le lieu qui sert de sépulture
Sans stèle, sans herbe, sans arbres, et sans columbarium,
A mes grands-parents, à mes ancêtres, à mon Peuple assassiné,
Devienne, de grâce, et pour l’éternité,
Aussi silencieux qu’un simple cimetière de campagne,
Que l’UNESCO aura classé au « Patrimoine Mondial de l’inhumanité ».