lundi 6 septembre 2004
Les forces américaines « ne facilitent pas les démarches » pour la libération des deux journalistes français retenus en otages en Irak, mais mettent leur vie « en danger », a estimé lundi à Paris l’association Amitiés franco-irakiennes.
« Visiblement, les forces d’occupation américaine et leurs supplétifs irakiens n’apprécient ni l’immense élan de solidarité des pays arabes à l’égard de la France, ni que l’issue d’un enlèvement servant leurs intérêts, tourne en leur défaveur », ont estimé les Amitiés franco-irakiennes dans un communiqué.
En procédant dans la nuit du 4 au 5 septembre à des « exécutions et à plusieurs centaines d’arrestations dans la zone de Latifuya-Mahmoudiya, au sud de Bagdad, où les deux journalistes ont été enlevés, et où ils pourraient être libérés, les Etats-Unis ont mis sciemment en danger la vie de Georges Malbrunot et de Christian Chesnot », a poursuivi l’association.
« La France doit exiger du Pentagone la levée immédiate de tous les obstacles qui entravent un dénouement heureux des deux journalistes », a ajouté l’association dans son communiqué.
Les Amitiés franco-irakiennes regroupent des personnalités françaises de diverses tendances politiques, hostiles dans les années 1990 à l’embargo contre l’Irak, puis à la guerre