Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a refusé de signer un texte de loi contre la corruption, a déclaré jeudi Azmi Chouabi, un député palestinien.

jeudi 19 août 2004


Yasser Arafat avait reconnu mercredi que la direction palestinienne avait commis des « erreurs », sans préciser leur nature, et s’était engagé àles corriger. M. Arafat fait l’objet de pressions de la communauté internationale et est en butte àde vives critiques dans les rangs palestiniens devant sa réticence àmettre en place des réformes. On lui reproche notamment de ne pas partager le pouvoir et ni de mettre fin àla corruption qui touche le pouvoir palestinien.

Lors d’un discours mercredi soir devant une commission parlementaire palestinienne, Yasser Arafat n’a fourni aucune précision sur la manière dont il entendait lutter contre la corruption, a déploré M. Chouabi qui a fait état d’une séance « tendue, orageuse » avec les députés.

« Le président Arafat a refuser de signer » les textes contre la corruption, a poursuivi le député. « Il a estimé que son discours mercredi suffisait et qu’il n’y avait pas besoin de signature ». Si Yasser Arafat persiste, le Premier ministre palestinien Ahmed Qureia va finir par démissionner, a prévenu le député. M. Qureia avait brièvement quitté son poste le mois dernier, estimant ne pas disposer des pouvoirs nécessaires.

« Arafat considère les choses comme s’il s’agissait d’une lutte pour le pouvoir et comme si toute mise en oeuvre signifiait pour lui concéder un peu de ses pouvoirs. Il juge que c’est lui qui décide et pas une autre instance palestinienne », a ajouté Azmi Chouabi.


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