L’Iran a juré qu’il n’abandonnerait pas son programme d’enrichissement de l’uranium et a confirmé la reprise de la construction de centrifugeuses dans ce but.

samedi 31 juillet 2004


Le ministre des Affaires étrangères Kamal Kharrazi a déclaré que l’Iran n’avait pas repris son programme d’enrichissement de l’uranium mais avait recommencé son travail sur les centrifugeuses en réponse àl’échec de la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne qui devaient aider Téhéran àclore son dossier nucléaire en juin.

« Nous continuons àsuspendre l’enrichissement de l’uranium, ce qui signifie que nous n’avons pas repris cet enrichissement », a expliqué Kamal Kharrazi lors d’une conférence de presse. « Nous ne sont pas tenus par un autre accord avec eux (France, Allemagne, Grande-Bretagne) sur la non-construction de centrifugeuses ».

Des diplomates ont affirmé la semaine dernière que l’Iran avait remis en marche des équipements utilisés pour produire de l’hexafluorure d’uranium, qui injecté dans des centrifugeuses peut être enrichi àun niveau suffisant pour fabriquer des armes nucléaires ou àniveau moindre pour produire de l’électricité.

Le chef de la diplomatie iranienne a précisé que Téhéran avait repris la construction de centrifugeuses parce que les trois pays européens ne sont pas parvenus àclore le dossier nucléaire iranien auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), malgré l’accord conclu en février dernier selon lequel l’Iran, en échange de cette aide, arrêtait son programme de centrifugeuses . Ce qu’il a fait en avril dernier.

Pendant les concertations toujours en cours àParis, de hauts fonctionnaires français, allemands, britanniques et iraniens tentent de trouver une position commune sur le programme nucléaire iranien alors que les Etats-Unis accroissent leur pression pour soumettre le cas au Conseil de sécurité de l’ONU.

« Nous participons àces discussions pour une meilleure compréhension et pour créer la confiance afin de d’expliquer que nous ne travaillons pas sur des armes nucléaires », a-t-il ajouté.

Ces pourparlers secrets ont débuté jeudi alors qu’un Conseil des gouverneurs de l’AIEA doit se tenir en septembre pour évoquer le cas iranien. AP


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