France-Israë l, Alliance Général Kœnig
jeudi 1er juillet 2004
La visite officielle qu’a rendue le 29 juin notre ministre des Affaires étrangères, M. Michel Barnier, à Arafat n’aurait été constructive que si Israë l la lui avait demandée.
Dès lors qu’Israë l a exprimé son désaccord, cette visite s’inscrit comme un acte d’hostilité qui a pour seul effet de conforter un dirigeant affaibli et contesté, en guerre avec Israë l car véritable instigateur du terrorisme palestinien.
Israë l serait parfaitement fondé à prendre à son compte les mots que le président Chirac a destiné au président Bush à propos de la Turquie et de l’Europe et à dire : « M. Barnier est non seulement allé trop loin, mais il est allé sur un terrain qui n’est pas le sien ».
Sous le prétexte de la paix, aussi rituel qu’hypocrite, M. Barnier a décerné des éloges à Arafat et formulé des reproches à Israë l. C’est un geste typique de collaboration avec le plus grand ennemi de l’État juif.
Ce n’est pas le premier geste du genre : le ministre a déclaré le 2 juin à l’Assemblée nationale : « Nous sommes prêts à accompagner cette étape du retrait de Gaza » et il a ajouté : « à condition que Gaza n’ait pas été détruite avant ». M. Barnier est ainsi un homme capable de présenter Gaza aux parlementaires comme une ville-martyre à l’image des villes de Coventry, Dresde ou Hambourg anéanties durant la Seconde guerre mondiale.
C’est une calomnie tellement scandaleuse que le communiqué officiel du Quai d’Orsay a cru bon de censurer les derniers mots du ministre.