Les pays donateurs doivent encore répondre aux révélations faites par Fahmi Shabaneh, l’ex-co,seiller juridique du Renseignement Palestinien. Il vient d’annoncer que les dirigeants de l’Autorité Palestinienne continuent d’encaisser dans leurs poches des millions $ venant de l’aide financière accordée aux Palestiniens de Judée-Samarie et de Gaza.
Shabaneh a exprimé sa frustration devant la manière avec laquelle les médias internationaux ont traité ses révélations :

« Est-ce que les Américains, les Européens, les Arabes s’en fichent de l’argent qui leur est volé ? S’ils continuent à détourner leur regard devant la corruption de l’Autorité Palestinienne, le Hamas va certainement prendre le pouvoir en Cisjordanie, de la même façon qu’il l’a fait à Gaza ! »


Shabaneh dirigeait l’unité anti-corruption du département du Renseignement Général. Un mois après qu’il eut révélé dans une interview exclusive au Jerusalem Post que des proches et fidèles collaborateurs de Mahmoud Abbas avaient détourné à leur profit, dans des comptes personnels, des centaines de millions $, les responsables occidentaux continuent à cacher leur tête dans le sable.


Et les médias étrangers continuent de couvrir cette histoire comme si le bureau de Mahmoud Abbas était le siège d’un simple scandale sexuel – se référant à une vidéo montrant Rafik Husseini, directeur de cabinet de Mahmoud Abbas, nu dans la chambre à coucher d’une femme, vidéo également révélée par Shabaneh.

Voici quelques exemples de la dilapidation de l’aide internationale qui a atterri dans les poches de « voleurs et de voyous » du cercle intime de Mahmoud Abbas.
- Des milliers de fonctionnaires dont les noms apparaissent dans les registres de l’Autorité Palestinienne (AP) n’existent pas en réalité, ou n’ont jamais mis les pieds à leur travail. On décompte 150 000 fonctionnaires enregistrés sur la feuille de paie de l’AP et payés par des gouvernements occidentaux et arabes.
L’enquête menée par Shabaneh montre que des responsables officiels au niveau du Président et le ministre des Finances détournent tous les mois des millions $ vers des comptes personnels.

- Juste avant les élections parlementaires de Janvier 2006, les Etats-Unis ont donné 3,2 millions $ au Fatah pour l’aider à améliorer son image auprès du peuple, dans le but d’empêcher le Hamas de gagner. Or le Hamas a néanmoins gagné à Gaza. L’enquête de Shabaneh a montré que l’argent avait été donné à une agence de publicité appartenant à la famille Abbas et que les sommes se sont volatilisées.

- Un ancien ministre de l’AP a convaincu Mahmoud Abbas et son prédécesseur Yasser Arafat de lui donner 5 millions $ de l’aide internationale, dans le but d’acheter des terrains à vendre à Jérusalem, avant que les Juifs ne s’en emparent… L’enquête a montré que ce ministre a déposé cette somme dans un compte bancaire personnel et, depuis, il a construit une grande et luxueuse villa, dans les faubourgs de la capitale.

- Shabaneh a aussi trouvé que A’zzam al-Ahmed, conseiller de haut niveau de Mahmoud Abbas et officiel du Fatah, a soutiré 1,5 million $ d’Arafat et d’Abbas, sous le même prétexte d’achat de terrains. Avocat de l’OLP en Jordanie, le frère d’A’zzam est également suspecté d’avoir détourné à son profit des millions $ de l’argent de l’AP sous les même prétextes fallacieux de terrains à acheter.

- Shabaneh a découvert qu’un ex-ministre des Finances de l’AP a déposé 8 millions $ dans un compte personnel. S’en inquiétant, on lui a signifié de s’occuper de ses affaires.
Ces exemples sont parmi des centaines de cas traités par Shabaneh qui est aujourd’hui un homme « recherché » par la police palestinienne pour « collaboration » avec l’ennemi.

Shabaneh maintient ses accusations, ayant sous la main tous les documents et dossiers les étayant. Il insiste sur le fait qu’à ce jour, les dirigeants et les représentants de l’AP continuent à voler le peuple, en détournant une grande partie de l’aide internationale.

« Ce n’est pas à cause du scandale sexuel seulement », insiste Shabaneh, car ce scandale n’est que le sommet de l’iceberg. Depuis que M Abbas l’avait nommé il y a 6 ans comme chef anti-corruption, Shabaneh a réuni des dossiers pouvant incriminer des douzaines de hauts dirigeants de l’AP, en plus des 2 fils de M Abbas, Yasser et Tareq.