MEMRI Middle East Media Research Institute
mardi 3 novembre 2009, par Desinfos
Le 30 septembre 2009, la télévision Al-Mihwar a diffusé une interview de la journaliste égyptienne Hala Mustafa, directrice de la publication « Démocratie » du journal Al-Ahram. Extraits :
Voir les extraits vidéo sous-titrés en anglais sur MEMRI TV : http://www.memritv.org/clip/en/2254.htm
Interviewer : Dr Hala Mustafa, s´agissant du terme « normalisation », considérez-vous votre entretien avec l´ambassadeur d´Israë l dans votre bureau d´Al-Ahram comme un acte de normalisation ?
Dr Hala Mustafa : Non.
Interviewer : Non ?
Dr Hala Mustafa : Non. Je trouve que c´est un mot lourd. J´espère que nous nous débarrasserons de ce mot, afin de pouvoir agir librement, au lieu de chercher les erreurs de l´autre et de nous juger mutuellement.
(…)
Tant que nous appartiendrons à la communauté internationale et que nous nous efforcerons de faire partie des pays développés, nous devrons parler leur langage. C´est le premier pas, à mon avis. Vous devez comprendre comment le monde fonctionne aujourd´hui, parce que vous ne pouvez pas lui parler dans le langage d´il y a trente ans. Vous ne pouvez pas utiliser le discours politique d´il y a trente ans. Le monde se développe et change. Peut-être que si Israë l a su progresser outre-mer et que si la voie et la culture israélienne sont mieux reconnues que la culture arabe, c´est parce qu´Israë l parle le langage de la communauté international e. Je ne parle pas de guerres. C´est un autre sujet. Mais en tant que système culturel, Israë l fait partie du monde occidental.
Interviewer : [Les Israéliens] sont mieux intégrés dans le système international ?
Dr Hala Mustafa : Absolument. Ils parlent le même langage et savent comment les convaincre.
Interviewer : Ils sont plus habiles pour obtenir un soutien matériel, politique ou moral.
Dr Hala Mustafa : Assurément. Leur plus grande réussite est leur façon de décrire la partie adverse – les Arabes – comme des extrémistes armés qui crient et prennent des décisions hystériques. Cette image est devenue un stéréotype, à l´instar de l´après 11 septembre, quand l´image du musulman est devenue un cliché négatif.
Interviewer : Mais certains disent que la normalisation, au sens traditionnel du terme – rencontrer des responsables [israéliens], aller à des spectacles [israéliens], à des festivals, visiter Jérusalem, sans reconnaissance des doits légitimes des Palestiniens, serait renoncer à une carte majeure.
Dr Hala Mustafa : Cette carte n´est pas la même en tous temps. Il y avait autrefois consensus sur la nécessité de jouer la carte de la normalisation. Nous l´avons utilisée pendant les vingt à trente ans passés. Faut-il encore s´en servir aujourd´hui