Sermon du vendredi de Rafsandjani : « Aujourd´hui, nous avons plus que jamais besoin d’unité »

MEMRI Middle East Media Research Institute

lundi 20 juillet 2009, par Desinfos

Quatre semaines après les élections présidentielles iraniennes, le président du Conseil de discernement des intérêts supérieurs du régime et ancien président d’Iran Ali Akbar Hashemi Rafsandjani a appelé àl’unité nationale, énumérant les moyens de surmonter la crise actuelle.


S’adressant aux fidèles lors du grand sermon du vendredi de Téhéran, il a souligné que les Iraniens devaient demeurer unis pour sauvegarder la Révolution islamique. Pendant le sermon, les forces de sécurité ont dispersé, au moyen de matraques, la foule pro-Mousavi réunie devant l’université.

Ci-dessous les grands points du sermon. (1)

« Ne scandez pas de slogans – vous connaissez les conditions particulières qui règnent dans les rues près de l’université de Téhéran. »

Rafsandjani a entamé son second sermon de la façon suivante : « Je veux parler de la mort, ces derniers temps, de citoyens chinois. » A la foule qui scandait « Azadi… Azadi [ »liberté« ], il a recommandé : »Ne scandez pas de slogans : vous connaissez les conditions particulières qui règnent dans les rues près de l’université de Téhéran. Je vous demande de ne pas scander de slogans.« Puis, continuant son sermon : »Le gouvernement chinois a réprimé les manifestations… Nous considérons la Chine comme un sage pays ; nous aimerions la conseiller fraternellement… La Chine devrait prêter attention àses relations avec les pays islamiques et, si A llah veut, bientôt nous n’assisterons plus àla répression des musulmans en Chine ou ailleurs dans le monde. Il y a aussi les problèmes de l’Irak, du Pakistan et de l’Afghanistan, qui subissent également effusions de sang et corruption."

« Ce qui est arrivé après les élections n’est pas ce que nous aurions souhaité. »

Evoquant les élections, il a dit : "L’élection présidentielle [iranienne] intervenue [récemment]… Nous avions bien commencé ; la surveillance s’était bien déroulée, les quatre [candidats] qui ont participé… Les gens ont placé des espoirs dans ces élections. Nous aurions du être fiers de ces élections, parce que les gens sont allés voter en grand nombre… Toutefois, ce qui est arrivé après les élections n’est pas ce que nous aurions souhaité.

Que veut la Révolution ? Vous écoutez parler quelqu’un qui a partagé chacun des moments de la Révolution… Vous savez ce que l’imam Khomeiny voulait… Il disait toujours que sans la participation du peuple, le gouvernement islamique n’arriverait jamais àses fins. Le rôle accordé au peuple par l’imam revêtait une grande importance… Tout dépendait du vote populaire… Le peuple doit élire directement le président, le parlement et le conseil local…

Ceci est un gouvernement religieux, une république théocratique… Si le gouvernement n’est pas islamique, nous n’irons nulle part. Et si ce n’est pas une république, cela ne vaut rien. Les élections qui ont eu lieu… Certains ont créé une fausse propagande ; beaucoup ont mis en cause [les résultats]. Nous devons les rassurer…"

« Aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin d’unité. »

Aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin d’unité. Notre pays doit être uni face au danger… Mes frères, mes sÅ“urs, mon opinion est la suivante : nous devrions tous penser ensemble pour que notre pays demeure uni face au danger. Nos ennemis s’efforcent de briser notre unité…

J’ai plusieurs propositions àfaire en ce sens… : le fait le plus déterminant est que la confiance qui a poussé le peuple àvoter aussi massivement n’est plus. Nous devons rétablir cette confiance… Le gouvernement, le parlement, les tribunaux islamiques et les forces de sécurité doivent agir dans le cadre de la loi. Tous les problèmes peuvent être résolus si nous agissons dans le cadre de la loi…

Nous devons créer un environnement où toutes les parties peuvent se retrouver pour discuter de leurs problèmes. Nous devons être capables de nous asseoir ensemble comme des frères et des sÅ“urs pour parler de nos différences… Malheureusement, la chance qui a été donnée au Conseil des Gardiens [de procéder àun nouveau décompte des votes] afin d’unir le peuple et de regagner sa confiance n’a pas été utilisée àbon escient…

Mais c’est passé, et je pense que pour l’avenir, pour l’unité, pour la préservation des valeurs de la Révolution…, nous devons procéder comme suit :


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