AP
jeudi 25 juin 2009, par Desinfos
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a assuré mercredi à Paris qu’il « n’y aura pas de nouvelles implantations », tout en insistant sur la nécessité pour les habitants des implantations de pouvoir « vivre normalement » dans les implantations israéliennes de la Rive Occidentale.
« Il n’y aura pas de nouvelles implantations et nous ne procéderons pas à des expropriations de terres supplémentaires », a réaffirmé M. Nétanyahou, interrogé par les journalistes après un entretien d’une heure 20 avec le président français Nicolas Sarkozy à l’Elysée.
« Il faut que les gens qui vivent dans ces implantations puissent vivre normalement », en attendant un règlement définitif du conflit, a-t-il immédiatement ajouté, laissant entendre que les implantations existantes pourraient continuer à se développer.
Selon un communiqué de l’Elysée, le président français a appelé Israë l « à prendre, sans attendre, toutes les mesures possibles pour encourager la confiance, à commencer par le gel total des activités d’implantations ».
Benyamin Nétanyahou a affirmé que c’était lui qui avait demandé le report de son entretien avec l’émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, initialement prévu jeudi à Paris, pour permettre aux deux pays de travailler sur « une série de détails ».
Il n’a pas apporté plus de précisions, mais une source gouvernementale israélienne avait fait état de différends entre les deux pays sur la question des implantations.
Les Etats-Unis ont appelé l’Etat hébreu à geler la construction de implantations dans la Rive Occidentale, mais Israë l a jusqu’ici fait la sourde oreille à cette demande.
M. Nétanyahou a aussi rappelé que son ministre de la Défense Ehoud Barack rencontrerait George Mitchell la semaine prochaine à Washington et que les deux hommes aborderaient la question.
Au cours de l’entretien, Nicolas Sarkozy a confirmé que la France était « disposée à contribuer à une force internationale » afin de faciliter la conclusion d’un accord de paix. « La France est aussi disposée à favoriser une reprise des négociations sans délais et sans pré-conditions, en vue d’un accord sur l’ensemble des paramètres du statut final » des territoires palestiniens, ajoute le communiqué diffusé par l’Elysée. Le Premier ministre israélien a redit qu’il était prêt à une solution impliquant deux « nations ».
Enfin, les deux hommes ont évoqué la situation « tout à fait inacceptable » du soldat franco-israélien Gilad Schalit, capturé par des terroristes du Hamas dans la Bande de Gaza le 25 juin 2006. « Le soldat Schalit est enfermé dans un trou noir nous ne savons où mais dans des conditions tout à fait inhumaines », a déploré M. Netanyahou, rappelant que le jeune homme n’a eu aucun contact avec ses proches et que ses ravisseurs ont refusé que la Croix Rouge lui rende visite.
Sa libération « constitue une priorité pour la France », a appuyé l’Elysée.