« Nous avons commencé à enquêter sur les choses qui ont été publiées ces derniers jours. Je peux dire que Tsahal est l’armée la plus morale du monde, et que ses valeurs sont élevées », a assuré le chef d’état major Gabi Ashkenazi lundi matin. S’adressant à des nouvelles recrues de Tsahal à Tel Hashomer, Ashkenazi faisait allusion aux accusations de crimes de guerre qui auraient été commis par des soldats de Tsahal durant l’opération Plomb durci.
« Je ne crois pas que des soldats de Tsahal aient tué des civils palestiniens de sang froid. Nous attendrons le résultat de l’enquête mais mon impression est que Tsahal a agi avec morale et principes et si de tels incidents ont eu lieu, ils étaient isolés », a-t-il dit.
Malgré la complexité de l’opération, Tsahal a pris soin d’épargner les civils, a également expliqué Ashkenazi : « Nous avons distribué des tracts avant l’opération, prévenu les civils par les médias, contacté plus de 200 000 foyers sur des attaques imminentes - tout cela pour éviter les victimes civiles. Nous pouvons dire que nous avons fait tout ce qui était possible pour éviter d’atteindre des civils non combattants. »
De leur côté, les médecins pour les droits de l’homme (PHR) ont affirmé que Tsahal avait violé l’éthique médicale, empêché les équipes palestiniennes de soigner les blessés et tué 16 membres du personnel médical palestinien.
D’après leur rapport, des hélicoptères et des tanks israéliens ont ouvert le feu à douze reprises sur les équipes de secours d’urgence qui étaient sur le point de soigner des blessés palestiniens.
Aussi, les troupes « n’auraient pas permis l’évacuation des civils blessés assiégés pendant plusieurs jours et laissé les habitants sans nourriture et sans eau durant des périodes considérables ».
Or, d’après l’armée, les soldats ont reçu l’ordre « de faire extrêmement attention et d’éviter les dommages sur les installations et les véhicules médicaux ». Ils n’auraient pas ouvert le feu à plusieurs occasions à cause de la proximité d’équipes médicales.
En outre, d’après Tsahal, le Hamas a « largement utilisé les immeubles, les véhicules et les uniformes médicaux pour dissimuler des activités terroristes ». Il s’est en outre servi d’ambulances pour transporter des armes et des munitions.
« L’exploitation répréhensible et illégale [du Hamas] de la protection que Tsahal a offerte au personnel et aux installations médicales a mené aux tirs sur ces installations à plusieurs reprises sur le champ de bataille », a enfin expliqué l’armée.