Faut-il encore prendre au sérieux les antiracistes professionnels, qui instrumentalisent cette idéologie apparemment généreuse pour accélérer l’implantation du multiculturalisme dans les démocrates ouvertes (1), et en France singulièrement ?
J’ai déjà souligné ici leur silence face aux dérives xénophobes du LKP de Guadeloupe (Libération de ce mercredi consacre à ce « collectif » un article louangeur), qui parle souvent avec les mots du Front national. Le rejet anti-Blanc et anti-métropolitain n’a pas suscité, à ce jour, le moindre commentaire des nombreuses organisations qui disent vouloir faire respecter le vivre ensemble et la diversité. A l’évidence, les antiracistes ont l’indignation flexible. Belle imposture.
La montée de l’antisémitisme en France aurait dà » également éveiller les consciences. L’offensive d’Israë l contre le Hamas et la crise bancaire mondiale ont exacerbé des sentiments anti-Juifs, non seulement dans une partie de la communauté musulmane mais aussi auprès des « pacifistes » du PCF et autres partis d’extrême gauche. Or la discrétion des donneurs de leçons a été, là aussi, remarquable. L’alliance islamo-gauchiste, dénoncée ici même début janvier, dès lapremièremanifestation parisienne de soutien aux Palestiniens, porte une haine d’Israë l qui dépasse de très loin la nécessaire critique de sa politique. Mais qui s’en indigne ?
Force est de constater que les antiracistes cautionnent un racisme anti-Blanc aux Antilles et un antisémitisme en métropole. Le Crif (conseil représentatif des institutions juives de France) a eu raison, lundi lors de son dîner annuel, par la voix de son président Richard Prasquier, de mettre en garde contre « la haine des Juifs, qui est une marque de la tribalisation de la société ». Le PCF, exclu de ce dîner au même titre que les Verts pour avoir défilé avec des islamistes vomissant leur détestation du sionisme et des juifs, proteste en assurant que les communistes avaient « toujours été au côté des juifs de France » notamment dans « la résistance à l’occupant nazi ». Mais eux et leurs alliés savent très bien où ils ont mis les pieds.