Une délégation de parlementaires français, emmenée par le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer, a entamé aujourd’hui une visite dans les territoires palestiniens et en Israë l pour faire un point de la situation après la récente offensive israélienne à Gaza. En soirée, M. Accoyer a rencontré le premier ministre israélien sortant Ehud Olmert à Jérusalem.
« M. Olmert a indiqué à M. Accoyer qu’il entretenait des liens étroits avec le président Nicolas Sarkozy, et a souligné le rôle important et positif assumé par l’Europe, et la France en particulier, dans la recherche de la paix et de la stabilité au Proche-Orient », selon un communiqué de son bureau.
Ehud Olmert « a d’autre part indiqué à son hôte qu’Israë l ne tolérerait pas que l’Iran se dote de l’arme nucléaire. Sur ce point, il y a un consensus en Israë l qui implique l’oppposition, le gouvernement actuel et tout gouvernement à venir », a-t-il ajouté, à deux jours des élections législatives dans le pays.
Auparavant, le président de l’Assemblée nationale avait rencontré à Ramallah le premier ministre palestinien Salam Fayyad. « Nous venons d’abord manifester notre solidarité à l’égard des populations civiles et également bien sà »r pour mieux comprendre la situation et les voies qui peuvent permettre, au delà de la prolongation du cessez-le-feu, d’aller vers une solution de paix durable », avait affirmé à l’AFP M. Accoyer à l’issue de cette rencontre.
La délégation - composée de députés de gauche, du centre et de droite - s’est également rendue dans la journée à Sdérot, ville du sud d’Israë l qui est la cible fréquente des tirs de roquettes. Elle doit se rendre dans la bande de Gaza demain.
Aujourd’hui, M. Accoyer a appelé Israéliens et Palestiniens à appliquer la Feuille de route, un plan de paix international établi en 2003 mais resté lettre morte depuis.
Il a insisté sur « la création d’un Etat palestinien démocratique », « la sécurité pour Israë l » et a appelé les Palestiniens à « l’unité ».
Bernard Accoyer a par ailleurs rejeté tout dialogue avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. « La France n’aura pas de contacts et d’échanges avec le Hamas tant que celui-ci aura recours à la violence », a-t-il dit.