L’aviation israélienne a frappé, dans la nuit de mardi, trois tunnels creusés par le Hamas sous le couloir de Philadelphie. Aucun blessé n’a été signalé mais des centaines de personnes auraient fui les lieux. Le service de porte-parole de Tsahal a confirmé les frappes aériennes, précisant qu’il s’agissait d’une riposte à une attaque à la bombe perpétrée mardi matin contre une patrouille militaire, près de la frontière entre Israë l et Gaza. Un adjudant a été tué et trois autres blessés.
L’armée israélienne estime par ailleurs que la paix dans le sud d’Israë l dépend uniquement du bon vouloir du Hamas. Elle compte riposter de manière très sévère à toute tentative de rupture de la trêve.
Israë l a refermé tous les passages aux convois humanitaires, mardi, après les avoir brièvement ouverts. Selon le chef diplomatique du ministère de la Défense, Amos Gilad, la fermeture des frontières ne constituera pas l’unique mesure prise contre le Hamas. « Nos réponses n’auront désormais plus rien à voir avec celles du passé. Les données ont changé. »
L’attentat n’ayant pas encore été revendiqué, l’armée n’écarte pas l’implication directe d’un autre groupe terroriste que le Hamas.
De source palestinienne, plusieurs personnes auraient été blessées suite à une frappe aérienne sur des immeubles d’habitation. Peu de temps après l’attentat, un agriculteur de Gaza, âgé de 27 ans, a été abattu par Tsahal. L’armée n’avait pas de commentaires immédiats.
Selon un leader du Hamas, Mushir al-Masri, la responsabilité des violences de mardi incombe uniquement à Israë l. Il précise que son mouvement a seulement accepté une « accalmie » et non pas une trêve complète.
De son côté, la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a déclaré, lors d’une rencontre avec les membres du Congrès juif mondial en visite à Jérusalem, qu’Israë l ne comptait plus retenir sa force contre des attaques palestiniennes depuis la bande de Gaza. « Nous devons changer les règles du jeu jusqu’à ce qu’ils comprennent aussi que les règles et les données ont changé. »
La ministre a ajouté que l’Etat hébreu devra continuer de négocier avec le Fatah dans le but de parvenir à une solution binationale, tout en poursuivant la lutte contre le Hamas. « En ce qui me concerne, un accord avec le Hamas n’est pas une option. »